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Choix de poésies
Re: Choix de poésies
Tous les livres du monde
Ne t’apporteront point de bonheur,
Mais il te ramèneront sans tapage
À l’intérieur de ton être
Là, tu trouveras tout ce dont tu as besoin,
Le soleil, les étoiles, la lune
Car la lumière que tu recherches
Réside en toi.
La sagesse que tu as si longtemps cherchée
Dans les livres
Surgira, resplendissante, de chaque page
Car désormais cette sagesse sera devenue tienne.
Herman Hesse-(1877-1962)
Ne t’apporteront point de bonheur,
Mais il te ramèneront sans tapage
À l’intérieur de ton être
Là, tu trouveras tout ce dont tu as besoin,
Le soleil, les étoiles, la lune
Car la lumière que tu recherches
Réside en toi.
La sagesse que tu as si longtemps cherchée
Dans les livres
Surgira, resplendissante, de chaque page
Car désormais cette sagesse sera devenue tienne.
Herman Hesse-(1877-1962)
Re: Choix de poésies
J'adhère, j'adoreSao Mai a écrit:Tous les livres du monde
Ne t’apporteront point de bonheur,
Mais il te ramèneront sans tapage
À l’intérieur de ton être
Là, tu trouveras tout ce dont tu as besoin,
Le soleil, les étoiles, la lune
Car la lumière que tu recherches
Réside en toi.
La sagesse que tu as si longtemps cherchée
Dans les livres
Surgira, resplendissante, de chaque page
Car désormais cette sagesse sera devenue tienne.
Herman Hesse-(1877-1962)
Re: Choix de poésies
Prière au printemps
Toi qui fleuris ce que tu touches,
Qui, dans les bois, aux vieilles souches
Rends la vigueur,
Le sourire à toutes les bouches,
La vie au cœur ;
Qui changes la boue en prairies,
Sèmes d’or et de pierreries
Tous les haillons,
Et jusqu’au seuil des boucheries
Mets des rayons !
Ô printemps, alors que tout aime,
Que s’embellit la tombe même,
Verte au dehors,
Fais naître un renouveau suprême
Au cœur des morts !
Qu’ils ne soient pas les seuls au monde
Pour qui tu restes inféconde,
Saison d’amour !
Mais fais germer dans leur poussière
L’espoir divin de la lumière
Et du retour !
Sully Prudhomme
Re: Choix de poésies
:,bien:;:Etaine a écrit:Prière au printempsToi qui fleuris ce que tu touches,Qui, dans les bois, aux vieilles souchesRends la vigueur,Le sourire à toutes les bouches,La vie au cœur ;Qui changes la boue en prairies,Sèmes d’or et de pierreriesTous les haillons,Et jusqu’au seuil des boucheriesMets des rayons !Ô printemps, alors que tout aime,Que s’embellit la tombe même,Verte au dehors,Fais naître un renouveau suprêmeAu cœur des morts !Qu’ils ne soient pas les seuls au mondePour qui tu restes inféconde,Saison d’amour !Mais fais germer dans leur poussièreL’espoir divin de la lumièreEt du retour !Sully Prudhomme
Re: Choix de poésies
La fontaine de sang
Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.
A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.
J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !
J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !
Baudelaire
Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.
A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.
J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !
J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !
Baudelaire
Re: Choix de poésies
Sao Mai a écrit:La fontaine de sang
Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.
A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.
J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !
J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !
Baudelaire
Re: Choix de poésies
En effet, Baudelaire est incontournable. Merci Etaine.Etaine a écrit:Baudelaire toujours, on ne peut s'en lasser.
Re: Choix de poésies
Papillon a écrit:Sao Mai a écrit:La fontaine de sang
Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.
A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.
J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !
J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !
Baudelaire
Re: Choix de poésies
Blotti comme un oiseau frileux au fond du nid,
Les yeux sur ton profil, je songe à l’infini...
Immobile sur les coussins brodés, j’évoque
L’enchantement ancien, la radieuse époque,
Et les rêves au ciel de tes yeux verts baignés !
Et je revis, parmi les objets imprégnés
De ton parfum intime et cher, l’ancienne année
Celle qui flotte encor dans ta robe fanée...
Je t’aime ingénument. Je t’aime pour te voir.
Ta voix me sonne au coeur comme un chant dans le soir.
Et penché sur ton cou, doux comme les calices,
J’épuise goutte à goutte, en amères délices,
Pendant que mon soleil décroît à l’horizon
Le charme douloureux de l’arrière-saison.
Albert Samain
Les yeux sur ton profil, je songe à l’infini...
Immobile sur les coussins brodés, j’évoque
L’enchantement ancien, la radieuse époque,
Et les rêves au ciel de tes yeux verts baignés !
Et je revis, parmi les objets imprégnés
De ton parfum intime et cher, l’ancienne année
Celle qui flotte encor dans ta robe fanée...
Je t’aime ingénument. Je t’aime pour te voir.
Ta voix me sonne au coeur comme un chant dans le soir.
Et penché sur ton cou, doux comme les calices,
J’épuise goutte à goutte, en amères délices,
Pendant que mon soleil décroît à l’horizon
Le charme douloureux de l’arrière-saison.
Albert Samain
Re: Choix de poésies
Subliminal !!!!!!Sao Mai a écrit:Blotti comme un oiseau frileux au fond du nid,
Les yeux sur ton profil, je songe à l’infini...
Immobile sur les coussins brodés, j’évoque
L’enchantement ancien, la radieuse époque,
Et les rêves au ciel de tes yeux verts baignés !
Et je revis, parmi les objets imprégnés
De ton parfum intime et cher, l’ancienne année
Celle qui flotte encor dans ta robe fanée...
Je t’aime ingénument. Je t’aime pour te voir.
Ta voix me sonne au coeur comme un chant dans le soir.
Et penché sur ton cou, doux comme les calices,
J’épuise goutte à goutte, en amères délices,
Pendant que mon soleil décroît à l’horizon
Le charme douloureux de l’arrière-saison.
Albert Samain
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