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Au fil des jours
Re: Au fil des jours
Vous dites Etaine n’avoir aucune expérience du domaine carcéral, je salue votre honnêtetéEtaine a écrit:D'accord, alors je ne peux rien ajouter, je n'ai aucune expérience du domaine carcéral.Sao Mai a écrit:Non, je ne parle pas de ce qui a été fait et pourquoi le détenu se retrouve emprisonné. C’est un peu plus compliqué que cela. Le détenu ne veut pas forcément être totalement isolé, il veut aussi maintenir un lien avec les autres. Mais les autres l’enferment dans un rôle qu’il n’a peut-être pas choisi. Il ne peut pas jouer l’authenticité, sachant que pour les autres il a un rôle à tenir, et ce sont les autres qui l’assignent peut-être à jouer un autre rôle.Etaine a écrit:
La prison est précisément faite momentanément pour ne pas exercer sa liberté d'être ce que l'on est vraiment.
D’où l’expression « l’enfer c’est les autres ». Ce sont les autres qui nous obligent, mais c’est aussi un peu de notre faute, qui tentent de nous enfermer dans une essence.
Merci pour cette immersion, somme toute intéressante.
J’ai peut-être introduit ce billet trop brutalement. Il se voulait simplement être une approche sociétale relative à la vie en prison.
Re: Au fil des jours
J'espère que ma réponse aura quelque peu atténué ton "courroux" à mon encontre.Sao Mai a écrit:Vous dites Etaine n’avoir aucune expérience du domaine carcéral, je salue votre honnêtetéEtaine a écrit:D'accord, alors je ne peux rien ajouter, je n'ai aucune expérience du domaine carcéral.Sao Mai a écrit:
Non, je ne parle pas de ce qui a été fait et pourquoi le détenu se retrouve emprisonné. C’est un peu plus compliqué que cela. Le détenu ne veut pas forcément être totalement isolé, il veut aussi maintenir un lien avec les autres. Mais les autres l’enferment dans un rôle qu’il n’a peut-être pas choisi. Il ne peut pas jouer l’authenticité, sachant que pour les autres il a un rôle à tenir, et ce sont les autres qui l’assignent peut-être à jouer un autre rôle.
D’où l’expression « l’enfer c’est les autres ». Ce sont les autres qui nous obligent, mais c’est aussi un peu de notre faute, qui tentent de nous enfermer dans une essence.
Merci pour cette immersion, somme toute intéressante.
J’ai peut-être introduit ce billet trop brutalement. Il se voulait simplement être une approche sociétale relative à la vie en prison.
Re: Au fil des jours
Trop brutalement ? Non ! Mais je préfère ne pas poursuivre quand je ne ne connais rien au sujetSao Mai a écrit:Vous dites Etaine n’avoir aucune expérience du domaine carcéral, je salue votre honnêtetéEtaine a écrit:D'accord, alors je ne peux rien ajouter, je n'ai aucune expérience du domaine carcéral.Sao Mai a écrit:
Non, je ne parle pas de ce qui a été fait et pourquoi le détenu se retrouve emprisonné. C’est un peu plus compliqué que cela. Le détenu ne veut pas forcément être totalement isolé, il veut aussi maintenir un lien avec les autres. Mais les autres l’enferment dans un rôle qu’il n’a peut-être pas choisi. Il ne peut pas jouer l’authenticité, sachant que pour les autres il a un rôle à tenir, et ce sont les autres qui l’assignent peut-être à jouer un autre rôle.
D’où l’expression « l’enfer c’est les autres ». Ce sont les autres qui nous obligent, mais c’est aussi un peu de notre faute, qui tentent de nous enfermer dans une essence.
Merci pour cette immersion, somme toute intéressante.
J’ai peut-être introduit ce billet trop brutalement. Il se voulait simplement être une approche sociétale relative à la vie en prison.
Re: Au fil des jours
Heureusement que tu mets le terme courroux entre guillemets car il est un peu fort. Disons agacement car je connais le sujet. Et puis ce n’était pas un avis tranché, mais une réflexion sur une certaine expérience. Juste un billet, pas même un sujet à débattre.Alpha a écrit:J'espère que ma réponse aura quelque peu atténué ton "courroux" à mon encontre.Sao Mai a écrit:Vous dites Etaine n’avoir aucune expérience du domaine carcéral, je salue votre honnêtetéEtaine a écrit:
D'accord, alors je ne peux rien ajouter, je n'ai aucune expérience du domaine carcéral.
Merci pour cette immersion, somme toute intéressante.
J’ai peut-être introduit ce billet trop brutalement. Il se voulait simplement être une approche sociétale relative à la vie en prison.
Re: Au fil des jours
Le constat concernant les programmes de français des lycées et collèges est plutôt effrayant.
Il y a des structures des récits, on les applique pour mieux comprendre les textes. On peut étudier un article de journal ou Madame Bovary de Flaubert de la même manière. On plaque des grilles de lecture. Évidemment l’essentiel se perd au passage. Pourquoi Bovary est un petit peu mieux qu’un article de journal ?
Le problème est que si l’on privilégie la lecture purement structurale d’un texte, la dimension esthétique et même la dimension significative disparaissent. Et malheureusement c’est ce qui existe dans les programmes de français aujourd’hui. On apprend aux élèves à distinguer le genre narratif du genre nomenclatif. On apprend des nomenclatures. Et pourquoi Madame Bovary c’est bien, c’est intéressant ? C’est proscrit. On s’étonne après du désintérêt des élèves pour les questions littéraires.
On apprend la littérature comme si c’était une science en oubliant ce qui fait l’intérêt, c’est-à-dire les humanités, du fait que cela nous apprend quelque chose de l’homme.
Il y a des structures des récits, on les applique pour mieux comprendre les textes. On peut étudier un article de journal ou Madame Bovary de Flaubert de la même manière. On plaque des grilles de lecture. Évidemment l’essentiel se perd au passage. Pourquoi Bovary est un petit peu mieux qu’un article de journal ?
Le problème est que si l’on privilégie la lecture purement structurale d’un texte, la dimension esthétique et même la dimension significative disparaissent. Et malheureusement c’est ce qui existe dans les programmes de français aujourd’hui. On apprend aux élèves à distinguer le genre narratif du genre nomenclatif. On apprend des nomenclatures. Et pourquoi Madame Bovary c’est bien, c’est intéressant ? C’est proscrit. On s’étonne après du désintérêt des élèves pour les questions littéraires.
On apprend la littérature comme si c’était une science en oubliant ce qui fait l’intérêt, c’est-à-dire les humanités, du fait que cela nous apprend quelque chose de l’homme.
Re: Au fil des jours
Il y a plus de sexe, plus de violence dans Madame Bovary que tout ce que la télé réalité peut nous montrer. De ce point de vue on édulcore et on aplatit, alors qu’au contraire il faudrait faire ressortir les plus saillants.
Lagarde et Michard nous serinent qu’il y’a des chefs-d’œuvre et qu’il ne faut pas y toucher. L’histoire littéraire est une série de chefs-d’œuvre. Qui a décidé que ce sont des chefs-d’œuvre qu’on ne peut qu’admirer ? C’est l’argument d’autorité !
Le structuralisme est né dans une perspective émancipatrice qui consiste à dire : critiquons un peu ces chefs-d’œuvre. Pourquoi ces chefs-d’œuvre ? Pourquoi ce sont des chefs-d’œuvre ? Et comme toujours dans ces mouvements à force de critiquer ces chefs-d’œuvre on a tout aplati.
Tout se vaut, plus personne ne peut dire ce qui est mieux qu’autre chose. On a perdu la dimension significative des œuvres. La raison essentielle du déficit de la classe littéraire vient de là.
Il n’y a plus d’humanités.
Lagarde et Michard nous serinent qu’il y’a des chefs-d’œuvre et qu’il ne faut pas y toucher. L’histoire littéraire est une série de chefs-d’œuvre. Qui a décidé que ce sont des chefs-d’œuvre qu’on ne peut qu’admirer ? C’est l’argument d’autorité !
Le structuralisme est né dans une perspective émancipatrice qui consiste à dire : critiquons un peu ces chefs-d’œuvre. Pourquoi ces chefs-d’œuvre ? Pourquoi ce sont des chefs-d’œuvre ? Et comme toujours dans ces mouvements à force de critiquer ces chefs-d’œuvre on a tout aplati.
Tout se vaut, plus personne ne peut dire ce qui est mieux qu’autre chose. On a perdu la dimension significative des œuvres. La raison essentielle du déficit de la classe littéraire vient de là.
Il n’y a plus d’humanités.
Re: Au fil des jours
Oui tu as raison concernant les oeuvres qu'elles soient picturales ou livresques il y a tjs eu et y aura tjs des personnes pour critiquer, penser que c'est bien, beau, moche, au nom de qui, quoi, affirmer que c'est un chef-d'oeuvre ou pas ? chacun allant de son ressenti, qui ce dernier n'est pas une valeur absolue, non seulement il n'y a plus d"humanité et le peu qu'il en reste (j'y crois encore) se laisse berner par des gens qui croient détenir la VERITESao Mai a écrit:Il y a plus de sexe, plus de violence dans Madame Bovary que tout ce que la télé réalité peut nous montrer. De ce point de vue on édulcore et on aplatit, alors qu’au contraire il faudrait faire ressortir les plus saillants.
Lagarde et Michard nous serinent qu’il y’a des chefs-d’œuvre et qu’il ne faut pas y toucher. L’histoire littéraire est une série de chefs-d’œuvre. Qui a décidé que ce sont des chefs-d’œuvre qu’on ne peut qu’admirer ? C’est l’argument d’autorité !
Le structuralisme est né dans une perspective émancipatrice qui consiste à dire : critiquons un peu ces chefs-d’œuvre. Pourquoi ces chefs-d’œuvre ? Pourquoi ce sont des chefs-d’œuvre ? Et comme toujours dans ces mouvements à force de critiquer ces chefs-d’œuvre on a tout aplati.
Tout se vaut, plus personne ne peut dire ce qui est mieux qu’autre chose. On a perdu la dimension significative des œuvres. La raison essentielle du déficit de la classe littéraire vient de là.
Il n’y a plus d’humanités.
Re: Au fil des jours
Chacun a son ressenti, c’est vrai, mais malheureusement c’est toujours l’argument d’autorité qui prédomine, surtout dans les programmes scolaires.Papillon a écrit:Oui tu as raison concernant les oeuvres qu'elles soient picturales ou livresques il y a tjs eu et y aura tjs des personnes pour critiquer, penser que c'est bien, beau, moche, au nom de qui, quoi, affirmer que c'est un chef-d'oeuvre ou pas ? chacun allant de son ressenti, qui ce dernier n'est pas une valeur absolue, non seulement il n'y a plus d"humanité et le peu qu'il en reste (j'y crois encore) se laisse berner par des gens qui croient détenir la VERITESao Mai a écrit:Il y a plus de sexe, plus de violence dans Madame Bovary que tout ce que la télé réalité peut nous montrer. De ce point de vue on édulcore et on aplatit, alors qu’au contraire il faudrait faire ressortir les plus saillants.
Lagarde et Michard nous serinent qu’il y’a des chefs-d’œuvre et qu’il ne faut pas y toucher. L’histoire littéraire est une série de chefs-d’œuvre. Qui a décidé que ce sont des chefs-d’œuvre qu’on ne peut qu’admirer ? C’est l’argument d’autorité !
Le structuralisme est né dans une perspective émancipatrice qui consiste à dire : critiquons un peu ces chefs-d’œuvre. Pourquoi ces chefs-d’œuvre ? Pourquoi ce sont des chefs-d’œuvre ? Et comme toujours dans ces mouvements à force de critiquer ces chefs-d’œuvre on a tout aplati.
Tout se vaut, plus personne ne peut dire ce qui est mieux qu’autre chose. On a perdu la dimension significative des œuvres. La raison essentielle du déficit de la classe littéraire vient de là.
Il n’y a plus d’humanités.
Re: Au fil des jours
Quand on regarde les hommes politiques que l’on critique toujours… quelle vie !
Quand je vois le maire de mon arrondissement les dimanches matins sur le marché, quelle vie ! Serrer des paluches, dire bonjour à tout le monde, recevoir les récriminations : un trou dans la route, du bruit parce qu’une fête est organisée, le ramassage des poubelles trop tôt… trop tard, récriminations contradictoires. Je me dis qu’il faut avoir une haute conscience du service ou alors un goût énorme du pouvoir. Mais honnêtement quand je dis goût énorme du pouvoir je n’envisage pas que le goût du pouvoir soit tel qu’on supporte autant de doléances parfois inintéressantes. Il y a quelque chose quand même qui relève de la vocation. Soit le goût du pouvoir, soit une haute conscience du service, mais qui laisse dans les deux cas extrêmement admiratif !!!
(C’est de l’humour !)
Quand je vois le maire de mon arrondissement les dimanches matins sur le marché, quelle vie ! Serrer des paluches, dire bonjour à tout le monde, recevoir les récriminations : un trou dans la route, du bruit parce qu’une fête est organisée, le ramassage des poubelles trop tôt… trop tard, récriminations contradictoires. Je me dis qu’il faut avoir une haute conscience du service ou alors un goût énorme du pouvoir. Mais honnêtement quand je dis goût énorme du pouvoir je n’envisage pas que le goût du pouvoir soit tel qu’on supporte autant de doléances parfois inintéressantes. Il y a quelque chose quand même qui relève de la vocation. Soit le goût du pouvoir, soit une haute conscience du service, mais qui laisse dans les deux cas extrêmement admiratif !!!
(C’est de l’humour !)
Re: Au fil des jours
C'est fort regrettable..........Sao Mai a écrit:Chacun a son ressenti, c’est vrai, mais malheureusement c’est toujours l’argument d’autorité qui prédomine, surtout dans les programmes scolaires.Papillon a écrit:Oui tu as raison concernant les oeuvres qu'elles soient picturales ou livresques il y a tjs eu et y aura tjs des personnes pour critiquer, penser que c'est bien, beau, moche, au nom de qui, quoi, affirmer que c'est un chef-d'oeuvre ou pas ? chacun allant de son ressenti, qui ce dernier n'est pas une valeur absolue, non seulement il n'y a plus d"humanité et le peu qu'il en reste (j'y crois encore) se laisse berner par des gens qui croient détenir la VERITESao Mai a écrit:Il y a plus de sexe, plus de violence dans Madame Bovary que tout ce que la télé réalité peut nous montrer. De ce point de vue on édulcore et on aplatit, alors qu’au contraire il faudrait faire ressortir les plus saillants.
Lagarde et Michard nous serinent qu’il y’a des chefs-d’œuvre et qu’il ne faut pas y toucher. L’histoire littéraire est une série de chefs-d’œuvre. Qui a décidé que ce sont des chefs-d’œuvre qu’on ne peut qu’admirer ? C’est l’argument d’autorité !
Le structuralisme est né dans une perspective émancipatrice qui consiste à dire : critiquons un peu ces chefs-d’œuvre. Pourquoi ces chefs-d’œuvre ? Pourquoi ce sont des chefs-d’œuvre ? Et comme toujours dans ces mouvements à force de critiquer ces chefs-d’œuvre on a tout aplati.
Tout se vaut, plus personne ne peut dire ce qui est mieux qu’autre chose. On a perdu la dimension significative des œuvres. La raison essentielle du déficit de la classe littéraire vient de là.
Il n’y a plus d’humanités.
Re: Au fil des jours
Les pOves choux sont sincèrement à plaindreSao Mai a écrit:Quand on regarde les hommes politiques que l’on critique toujours… quelle vie !
Quand je vois le maire de mon arrondissement les dimanches matins sur le marché, quelle vie ! Serrer des paluches, dire bonjour à tout le monde, recevoir les récriminations : un trou dans la route, du bruit parce qu’une fête est organisée, le ramassage des poubelles trop tôt… trop tard, récriminations contradictoires. Je me dis qu’il faut avoir une haute conscience du service ou alors un goût énorme du pouvoir. Mais honnêtement quand je dis goût énorme du pouvoir je n’envisage pas que le goût du pouvoir soit tel qu’on supporte autant de doléances parfois inintéressantes. Il y a quelque chose quand même qui relève de la vocation. Soit le goût du pouvoir, soit une haute conscience du service, mais qui laisse dans les deux cas extrêmement admiratif !!!
(C’est de l’humour !)
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