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Florilège de poèmes espagnols

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Message n° 91

Florilège de poèmes espagnols  - Page 10 EmptyRe: Florilège de poèmes espagnols

Message par Invité...Jeu 13 Fév 2020 - 18:26


Sao Mai a écrit:Je n'ai pas jugé utile de reproduire une traduction, la musique se suffit à elle-même.
Zorongo gitano
 Tengo los ojos azules,
tengo los ojos azules,
y el corazoncito igual
que la cresta de la lumbre.

 De noche me salgo al patio
y me jarto de llorar
de ver que te quiero tanto
y tú no me quieres ná.

Esta gitana está loca,
loca que la van a atar,
que lo que sueña de noche
quiere que sea verdad.  

https://www.youtube.com/watch?v=CKDTCxgRmCY
 Cette version chantée par la Argentinita accompagnée au piano par Lorca est la version originale, le texte initial.
Le Zapateo, le claquement des talons, les claquettes de la Argentinita, les castagnettes suivent le rythme et accompagnent le poète au piano.

Une autre version, très flamenca, que j’écoute et regarde avec grand plaisir, interprétée par la magnifique Carmen Linares. Cette versioin a été enrichie de strophes supplémentaires qui, paraît-il, n'ont pas été retenues par Lorca.

 Je la reproduis ici.

 Las manos de mi cariño
te están bordando una capa
con agremán de alhelies
y con esclavinas de agua.


Cuando fuiste novio mío
por la primavera blanca,
los cascos de tu caballo
cuatro sollozos de plata.


La luna es un pozo chico
las flores no valen nada;
lo que valen son tus brazos
cuando de noche me abrazas.


Tengo los ojos azules,
y el corazoncito igual
que la cresta de la lumbre.


De noche me salgo al campo
y me harto de llorar
de ver que te quiero tanto
y tú no me quieres nada.


La luna es un pozo chico
las flores no valen nada;
lo que valen son tus brazos
cuando de noche me abrazas.


 Veinticuatro horas del día,
veinticuatro horas que tiene;
si tuviera veintisiete,
tres horas más te querría.


Està gitana está loca,
loca que le van a matar;
que lo que sueña de noche
quiere que sea verdad.


La luna es un pozo chico
las flores no valen nada;
lo que valen son tus brazos
cuando de noche me abrazas.


https://www.youtube.com/watch?v=vrkaVRc1EAA
Merciiiiiiiiiiiiiiii
ma prérence va aux deux dernières vidéos  Very Happy sunny

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Message n° 92

Florilège de poèmes espagnols  - Page 10 EmptyRe: Florilège de poèmes espagnols

Message par Invité...Ven 14 Fév 2020 - 14:45


Papillon a écrit:

Merciiiiiiiiiiiiiiii
ma prérence va aux deux dernières vidéos  Very Happy sunny
Je préfère la vidéo chantée par la Argentinita et celle de Carmen Linares. Il en est de même pour toi Papillon ?
Anonymous

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Message n° 93

Florilège de poèmes espagnols  - Page 10 EmptyRe: Florilège de poèmes espagnols

Message par Invité...Ven 14 Fév 2020 - 16:57


Sao Mai a écrit:
Papillon a écrit:

Merciiiiiiiiiiiiiiii
ma prérence va aux deux dernières vidéos  Very Happy sunny
Je préfère la vidéo chantée par la Argentinita et celle de Carmen Linares. Il en est de même pour toi Papillon ?
Idem j'ai beaucoup celle chantée celle d Very Happy sunny e Carmen Linares
Anonymous

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Message n° 94

Florilège de poèmes espagnols  - Page 10 EmptyRe: Florilège de poèmes espagnols

Message par Invité...Dim 16 Fév 2020 - 14:43


Rafael Alberti
Le poète dit que pendant la guerre les mots sont inutiles, ils sont remplacés par des balles, dans des situations de peur et de douleur. Il ressent aussi de la peur car dans l'obscurité de la nuit les balles ont remplacé les mots.
 
Nocturno
 
Cuando tanto se sufre sin sueño y por la sangre
se escucha que transita solamente la rabia,
que en los tuétanos tiembla despabilado el odio
y en las médulas arde continua la venganza,
las palabras entonces no sirven: son palabras.


Balas. Balas.
 
Manifiestos, artículos, comentarios, discursos,
humaredas perdidas, neblinas estampadas.
¡qué dolor de papeles que ha de barrer el viento,
qué tristeza de tinta que ha de borrar el agua!
 
Balas. Balas.
 
Ahora sufro lo pobre, lo mezquino, lo triste,
lo desgraciado y muerto que tiene una garganta
cuando desde el abismo de su idioma quisiera
gritar lo que no puede por imposible, y calla.
 
Balas. Balas.
 
Siento esta noche heridas de muerte las palabras.
 
Traduction : Christian Guernes
 
Nocturne 
 
À tant souffrir sans sommeil et par le sang
à n'entendre transiter que la rage,
se réveiller la haine, au creux des os tremblant
et brûler sans arrêt la vengeance dans la moelle,
les paroles ne servent plus : ce ne sont que des mots.
 
Des balles, des balles.
 
Manifestes, articles, commentaires, discours,
fumées perdues, brouillards imprimés,
douleurs de papier que le vent balaiera !,
tristesses d'encre que les eaux emporteront !
 
Des balles, des balles
 
Maintenant je souffre ce qui, pauvre, mesquin, triste
malheureux et mort est là au fond d'une gorge
quand depuis l'abîme de sa langue, elle voudrait
crier contre l'impossible mais ne peut, et se tait.
 
Des balles, des balles.
 
Cette nuit je sens que les mots sont blessés à mort.

https://www.youtube.com/watch?v=QCJA-OWqJKg
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Message n° 95

Florilège de poèmes espagnols  - Page 10 EmptyRe: Florilège de poèmes espagnols

Message par Invité...Dim 16 Fév 2020 - 18:08


Sao Mai a écrit:Rafael Alberti
Le poète dit que pendant la guerre les mots sont inutiles, ils sont remplacés par des balles, dans des situations de peur et de douleur. Il ressent aussi de la peur car dans l'obscurité de la nuit les balles ont remplacé les mots.
 
Nocturno
 
Cuando tanto se sufre sin sueño y por la sangre
se escucha que transita solamente la rabia,
que en los tuétanos tiembla despabilado el odio
y en las médulas arde continua la venganza,
las palabras entonces no sirven: son palabras.


Balas. Balas.
 
Manifiestos, artículos, comentarios, discursos,
humaredas perdidas, neblinas estampadas.
¡qué dolor de papeles que ha de barrer el viento,
qué tristeza de tinta que ha de borrar el agua!
 
Balas. Balas.
 
Ahora sufro lo pobre, lo mezquino, lo triste,
lo desgraciado y muerto que tiene una garganta
cuando desde el abismo de su idioma quisiera
gritar lo que no puede por imposible, y calla.
 
Balas. Balas.
 
Siento esta noche heridas de muerte las palabras.
 
Traduction : Christian Guernes
 
Nocturne 
 
À tant souffrir sans sommeil et par le sang
à n'entendre transiter que la rage,
se réveiller la haine, au creux des os tremblant
et brûler sans arrêt la vengeance dans la moelle,
les paroles ne servent plus : ce ne sont que des mots.
 
Des balles, des balles.
 
Manifestes, articles, commentaires, discours,
fumées perdues, brouillards imprimés,
douleurs de papier que le vent balaiera !,
tristesses d'encre que les eaux emporteront !
 
Des balles, des balles
 
Maintenant je souffre ce qui, pauvre, mesquin, triste
malheureux et mort est là au fond d'une gorge
quand depuis l'abîme de sa langue, elle voudrait
crier contre l'impossible mais ne peut, et se tait.
 
Des balles, des balles.
 
Cette nuit je sens que les mots sont blessés à mort.

https://www.youtube.com/watch?v=QCJA-OWqJKg
Comme c'est poignant !!!!!!!!!!! pouce 
La vidéo l'est tout autant  I love you
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Message n° 96

Florilège de poèmes espagnols  - Page 10 EmptyRe: Florilège de poèmes espagnols

Message par Invité...Lun 17 Fév 2020 - 14:52


Oui Papillon. Les poèmes chantés par Paco ne sont pas pris au hasard. Il a ciblé les poètes engagés  Very Happy
Je suis allée l'écouter dernièrement en janvier.
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Message n° 97

Florilège de poèmes espagnols  - Page 10 EmptyRe: Florilège de poèmes espagnols

Message par Invité...Lun 17 Fév 2020 - 15:01


Gabriel Celaya né à Hernani en 1911- mort à Madrid en 1992.
En 1947 avec sa femme aEn 1947 avec sa femme Amparo Gastón, il fonde à Saint-Sébastien la collection de poésie « Norte ».

La poesía es un arma cargada de futuro



Cuando ya nada se espera personalmente exaltante,

mas se palpita y se sigue más acá de la conciencia,
fieramente existiendo, ciegamente afirmando,
como un pulso que golpea las tinieblas,

cuando se miran de frente
los vertiginosos ojos claros de la muerte,
se dicen las verdades:
las bárbaras, terribles, amorosas crueldades.

Se dicen los poemas
que ensanchan los pulmones de cuantos, asfixiados,
piden ser, piden ritmo,
piden ley para aquello que sienten excesivo.

Con la velocidad del instinto,
con el rayo del prodigio,
como mágica evidencia, lo real se nos convierte
en lo idéntico a sí mismo.

Poesía para el pobre, poesía necesaria
como el pan de cada día,
como el aire que exigimos trece veces por minuto,
para ser y en tanto somos dar un sí que glorifica.

Porque vivimos a golpes, porque a penas si nos dejan
decir que somos quien somos,
nuestros cantares no pueden ser sin pecado un adorno.
Estamos tocando el fondo.

Maldigo la poesía concebida como un lujo
cultural por los neutrales
que, lavándose las manos, se desentienden y evaden.
Maldigo la poesía de quien no toma partido hasta mancharse.
Hago mías las faltas. Siento en mí a cuantos sufren
y canto respirando.
Canto, y canto, y cantando más allá de mis penas
personales, me ensancho.

Quisiera daros vida, provocar nuevos actos,
y calculo por eso con técnica, qué puedo.
Me siento un ingeniero del verso y un obrero
que trabaja con otros a España en sus aceros.

Tal es mi poesía: poesía-herramienta
a la vez que latido de lo unánime y ciego.
Tal es, arma cargada de futuro expansivo
con que te apunto al pecho.

No es una poesía gota a gota pensada.
No es un bello producto.
No es un fruto perfecto.
Es algo como el aire que todos respiramos
y es el canto que espacia cuanto dentro llevamos.

Son palabras que todos repetimos sintiendo
como nuestras, y vuelan. Son más que lo mentado.
Son lo más necesario: lo que no tiene nombre.
Son gritos en el cielo, y en la tierra, son actos.

 
 Traduction ( je ne connais pas l’auteur)
La poésie est une arme chargée de futur

Quand plus rien de personnellement exaltant n'est attendu,
Plus on palpite et plus on est proche de la conscience,
Existant comme un fauve, aveuglement affirmé,
Comme un pouls qui frappe les ténèbres.

Quand on regarde en face
Les vertigineux yeux clairs de la mort,
On dit les vérités :
Les barbares, les terribles, les amoureuses cruautés.

On dit les poèmes
Qui élargissent les poumons de tous ceux qui,
Asphyxiés,
Demandent a être, demandent du rythme,
Demandent des lois pour ce qu'ils éprouvent d'excessif.

Avec la vitesse de l'instinct,
Avec l'éclair du prodige,
Comme une évidence magique, ce qui est réel nous transforme
En ce qui est identique à à lui-même.

Poésie pour le pauvre, poésie nécessaire
Comme le pain de chaque jour,
Comme l'air que nous exigeons treize fois par minute,
pour être et tant que nous sommes donner un oui qui nous glorifie.

Parce que nous vivons par à-coups, parce que c'est à peine s'ils nous laissent
Dire que nous sommes ceux qui nous sommes,
Nos chants ne peuvent être, sans péché, un ornement.
Nous touchons le fond.

Je maudis la poésie conçue comme un luxe
Culturel par ceux qui sont neutres
Ceux qui, en se lavant les mains, se désintéressent et s'évadent.
Je maudis la poésie de celui qui ne prend pas parti jusqu'à la souillure.
Je fais miennes les fautes.
 Je sens en moi tous ceux qui souffrent
Et je chante en respirant.
Je chante, et je chante, et en chantant par delà mes peines
Personnelles, je m'élargis.

J'aimerais vous donner la vie, provoquer de nouveaux actes,
Et je calcule en conséquence, avec technique, ce que je peux faire.
Je me sens un ingénieur du vers et un ouvrier
Qui travaille avec d'autres l'Espagne dans ses aciers.

Telle est ma poésie : poésie- outil
A la fois battement du coeur de l'unanime et aveugle.
Telle est, arme chargée de futur expansif
Avec laquelle je vise ta poitrine.

Ce n'est pas une poésie pensée goutte a goutte.
Ce n'est pas un beau produit.
Ce n'est pas un fruit parfait.
C'est similaire a l'air que nous respirons tous
Et c'est le chant qui donne de l'espace a tout ce nous portons en nous.

Ce sont des mots que nous répétons en les sentant
Nôtres, et ils volent.
Ils sont plus de ce qu'ils nomment.
Ils sont le plus nécessaire : ce qui n'a pas de nom.
Ce sont des cris au ciel, et sur terre ce sont les actes.

https://www.youtube.com/watch?v=FHpePp4KAf4
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Message n° 98

Florilège de poèmes espagnols  - Page 10 EmptyRe: Florilège de poèmes espagnols

Message par Invité...Mar 18 Fév 2020 - 8:06


Sao Mai a écrit:Gabriel Celaya né à Hernani en 1911- mort à Madrid en 1992.
En 1947 avec sa femme aEn 1947 avec sa femme Amparo Gastón, il fonde à Saint-Sébastien la collection de poésie « Norte ».

La poesía es un arma cargada de futuro



Cuando ya nada se espera personalmente exaltante,

mas se palpita y se sigue más acá de la conciencia,
fieramente existiendo, ciegamente afirmando,
como un pulso que golpea las tinieblas,

cuando se miran de frente
los vertiginosos ojos claros de la muerte,
se dicen las verdades:
las bárbaras, terribles, amorosas crueldades.

Se dicen los poemas
que ensanchan los pulmones de cuantos, asfixiados,
piden ser, piden ritmo,
piden ley para aquello que sienten excesivo.

Con la velocidad del instinto,
con el rayo del prodigio,
como mágica evidencia, lo real se nos convierte
en lo idéntico a sí mismo.

Poesía para el pobre, poesía necesaria
como el pan de cada día,
como el aire que exigimos trece veces por minuto,
para ser y en tanto somos dar un sí que glorifica.

Porque vivimos a golpes, porque a penas si nos dejan
decir que somos quien somos,
nuestros cantares no pueden ser sin pecado un adorno.
Estamos tocando el fondo.

Maldigo la poesía concebida como un lujo
cultural por los neutrales
que, lavándose las manos, se desentienden y evaden.
Maldigo la poesía de quien no toma partido hasta mancharse.
Hago mías las faltas. Siento en mí a cuantos sufren
y canto respirando.
Canto, y canto, y cantando más allá de mis penas
personales, me ensancho.

Quisiera daros vida, provocar nuevos actos,
y calculo por eso con técnica, qué puedo.
Me siento un ingeniero del verso y un obrero
que trabaja con otros a España en sus aceros.

Tal es mi poesía: poesía-herramienta
a la vez que latido de lo unánime y ciego.
Tal es, arma cargada de futuro expansivo
con que te apunto al pecho.

No es una poesía gota a gota pensada.
No es un bello producto.
No es un fruto perfecto.
Es algo como el aire que todos respiramos
y es el canto que espacia cuanto dentro llevamos.

Son palabras que todos repetimos sintiendo
como nuestras, y vuelan. Son más que lo mentado.
Son lo más necesario: lo que no tiene nombre.
Son gritos en el cielo, y en la tierra, son actos.

 
 Traduction ( je ne connais pas l’auteur)
La poésie est une arme chargée de futur

Quand plus rien de personnellement exaltant n'est attendu,
Plus on palpite et plus on est proche de la conscience,
Existant comme un fauve, aveuglement affirmé,
Comme un pouls qui frappe les ténèbres.

Quand on regarde en face
Les vertigineux yeux clairs de la mort,
On dit les vérités :
Les barbares, les terribles, les amoureuses cruautés.

On dit les poèmes
Qui élargissent les poumons de tous ceux qui,
Asphyxiés,
Demandent a être, demandent du rythme,
Demandent des lois pour ce qu'ils éprouvent d'excessif.

Avec la vitesse de l'instinct,
Avec l'éclair du prodige,
Comme une évidence magique, ce qui est réel nous transforme
En ce qui est identique à à lui-même.

Poésie pour le pauvre, poésie nécessaire
Comme le pain de chaque jour,
Comme l'air que nous exigeons treize fois par minute,
pour être et tant que nous sommes donner un oui qui nous glorifie.

Parce que nous vivons par à-coups, parce que c'est à peine s'ils nous laissent
Dire que nous sommes ceux qui nous sommes,
Nos chants ne peuvent être, sans péché, un ornement.
Nous touchons le fond.

Je maudis la poésie conçue comme un luxe
Culturel par ceux qui sont neutres
Ceux qui, en se lavant les mains, se désintéressent et s'évadent.
Je maudis la poésie de celui qui ne prend pas parti jusqu'à la souillure.
Je fais miennes les fautes.
 Je sens en moi tous ceux qui souffrent
Et je chante en respirant.
Je chante, et je chante, et en chantant par delà mes peines
Personnelles, je m'élargis.

J'aimerais vous donner la vie, provoquer de nouveaux actes,
Et je calcule en conséquence, avec technique, ce que je peux faire.
Je me sens un ingénieur du vers et un ouvrier
Qui travaille avec d'autres l'Espagne dans ses aciers.

Telle est ma poésie : poésie- outil
A la fois battement du coeur de l'unanime et aveugle.
Telle est, arme chargée de futur expansif
Avec laquelle je vise ta poitrine.

Ce n'est pas une poésie pensée goutte a goutte.
Ce n'est pas un beau produit.
Ce n'est pas un fruit parfait.
C'est similaire a l'air que nous respirons tous
Et c'est le chant qui donne de l'espace a tout ce nous portons en nous.

Ce sont des mots que nous répétons en les sentant
Nôtres, et ils volent.
Ils sont plus de ce qu'ils nomment.
Ils sont le plus nécessaire : ce qui n'a pas de nom.
Ce sont des cris au ciel, et sur terre ce sont les actes.

https://www.youtube.com/watch?v=FHpePp4KAf4
Les mots me manquent, je ne sais quoi répondre, alors au risque de dire des bêtises, je vais relire maintes fois ce poème, m'en imprégner, m'en abreuver jusqu'à la lie ............. Very Happy sunny I love you
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Message n° 99

Florilège de poèmes espagnols  - Page 10 EmptyRe: Florilège de poèmes espagnols

Message par Invité...Mar 18 Fév 2020 - 14:46


C’est un poème très fort, très dur, parfois difficile. La traduction y est peut-être pour quelque chose !Wink
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Message n° 100

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Message par Invité...Mar 18 Fév 2020 - 14:52


Espagne 1962. Ce poème que je reproduis ici était inédit à l’époque où François Lopez l'a traduit. Il semble l’être resté,  puisqu’il n’apparaît dans aucune des éditions consultées. 
Toujours en opposition au franquisme.

España 1962

Amparo, ya atardece, ¿y qué hemos conseguido?
Es verdad que aún estamos  donde siempre, luchando,
Que aún dura la alegría como algo sin sentido,
Y otros, cuando cedemos, nos siguen levantando.

Campesinos del Sur, obreros guipuzcoanos, 
En vosotros saludo una España que avanza. 
Estudiantes, muchachas, mineros asturianos, 
Con vosotros advienen la luz y la esperanza.

Perdonad si mi canto no os acompaña más. 
Perdonad si no ensalzo todo lo que ya dora. 
Mi voz va enronqueciendo. Pero, vivo, detrás, 
Escucho cómo cantan los gallos en la aurora.

Traduction : François Lopez

Espagne 1962

Le jour décline, Amparo. Et qu’avons-nous gagné ?
Fidèles à notre poste certes, nous combattons,
Car la joie dure encore sans rime ni raison,
Et d’autres, quand nous cédons, nous relèvent et nous portent.

Paysans du Sud, ouvrier de Guipúzcoa 
En vous je salue une Espagne qui avance.
Étudiants, jeunes filles, mineurs des Asturies,
Avec vous apparaissent la lumière et l'espoir.

Pardonnez-moi si mon chant ne vous accompagne plus.
Pardonnez-moi si je n’exalte pas la moisson qui dort.
Mais ma voix devient rauque. Mais, vivant, derrière,
J’écoute le chant des coqs qui monte dans l’aurore.
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Message n° 101

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Message par Invité...Mar 18 Fév 2020 - 16:20


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Message n° 102

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