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Orientalisme
Re: Orientalisme
En 1832, Eugène Delacroix fait un unique voyage au Maroc et en Algérie. Il y accompagne le comte de Mornay, envoyé spécial de Louis-Philippe auprès du sultan Moulay Abd el-Rahman. Il en rapporte des livrets de croquis et d’aquarelles qu’il exploite longtemps. À Alger, il est autorisé à visiter le harem d’un corsaire turc, une révélation qui lui inspire Femmes d’Alger dans leur appartement, chef-d’œuvre qu’il expose au Salon de 1834.
Avec son voyage en Afrique du Nord, le répertoire esthétique d’Eugène Delacroix s’enrichit de motifs nouveaux qui deviennent récurrents dans son œuvre au cours des années suivantes. Il préfère désormais l’exploitation des sources orientales aux sujets tirés de la mythologie et de l’érudition. La toile Femmes d’Alger dans leur appartement inaugure admirablement cette veine qui se prolongera pendant trente ans, jusqu’à la mort de l’artiste.
Dans les immenses salles mornes du Salon annuel, le tableau de Delacroix brille d’une lumière nouvelle, que tous ne savent pas voir. Ce n’est pas seulement la qualité expressive de la couleur qui suscite les polémiques, ce ne sont ni la nouveauté, l’anticonformisme du sujet traité, ni l’audace de la représentation qui déchaînent les critiques. C’est la révélation authentique d’une âme et de ses émotions. Toute la peinture de Delacroix se situe dans ce rapport difficile entre l’imaginaire et le réel, entre l’observation du vrai et l’impulsion visionnaire.
ANALYSE DES IMAGES
Dans l’espace clos et confiné d’un harem algérois, trois femmes sont assises sur de luxueux tapis orientaux. Elles portent de riches tuniques de vaporeuse soie brodée, par-dessus des pantalons bouffants, des sarouels, qui laissent voir leurs mollets nus. Elles sont parées d’une abondance de précieux bijoux. La femme de gauche s’appuie négligemment sur des coussins empilés, tandis que ses deux compagnes semblent engagées dans une conversation douce et feutrée. À droite, une servante noire sort du champ en tournant la tête vers ses maîtresses. Les murs sont revêtus de carreaux de faïence ornés de délicats motifs. Dans la niche qui surplombe un placard aux portes entrouvertes apparaît de la vaisselle précieuse. À gauche de cette niche est accroché un miroir richement encadré. Sur le sol gisent trois babouches abandonnées. La femme aux longs cheveux assise à droite tient dans la main gauche le long tuyau d’un narguilé. La pièce est dépourvue de meubles mais il en émane une impression de luxe et d’exotisme.
Charles Baudelaire décrit ce tableau comme « un petit poème d’intérieur, plein de repos et de silence, encombré de riches étoffes et de brimborions de toilette ». Plus tard, Cézanne écrira que « ces roses pâles et ces coussins brodés, cette babouche, toute cette limpidité […] vous entrent dans l’œil comme un verre de vin dans le gosier, et on en est tout de suite ivre ». Quant à Renoir, il estimera qu’ « il n’y a pas de plus beau tableau au monde ». Pour lui, cette œuvre « sent la pastille du sérail ».
En effet, Eugène Delacroix dépeint un univers à la fois étrange et fascinant, dont l’exotisme a une tonalité explicitement érotique. La sensualité de ces femmes, leurs attitudes abandonnées, suggèrent une lascivité impossible à concevoir en Occident. Le corset des bonnes mœurs de la société européenne s’en trouve débridé, et le public du Salon est amené à une véritable révolution du regard qui bouscule conventions et conformisme bourgeois.
Re: Orientalisme
Puisque pour la vieille bique de Tataouine...ses rares pensées convergent en dessous de la ceinture...Voici un tableau qui, à défaut d'être orientaliste, est des plus exotiques... De quoi la faire phantasmer durant tout le dimanche... et la mettre en recherche frénétique d'un solide plaisir solitaire...en bois d'épine de préférence...
Re: Orientalisme
Ou es tu cachée princesse du désert ,,,dans cette sublime peintureNadja 23 a écrit:Nadja 23 a écrit:
Re: Orientalisme
Celle qui danse avec son portable à la main !
Quel homme ne fantasme pas devant cet univers féminin !
Quel homme ne fantasme pas devant cet univers féminin !
Re: Orientalisme
Les œuvres orientalistes sont spécifiées dans les cultures islamiques, hébraïques et autres cultures d’origine sémitique, car ce sont elles qui ont été visitées par des explorateurs et des voyageurs, qui, dans le cas des artistes français, ont été enchantés et ont concentré une grande partie de leurs voyages dans le Nord depuis l’Afrique. Une autre scène typique, qui repose et réitère dans la sensualité, comme celles du harem, sont les odalisques calmes, femmes qui incarnaient l’idéal et le stéréotype de l’orientalisme.
Cependant, la réalité est que malgré les cartes postales et l’idéalisation de l’exotisme de l’Orient, les Européens avaient très peu de contacts réels avec ce monde, car la connaissance de ce domaine répondait essentiellement à deux facteurs; d’une part, aux campagnes et conquêtes militaires, et d’autre part, par des routes commerciales intermittentes.
Cependant, la réalité est que malgré les cartes postales et l’idéalisation de l’exotisme de l’Orient, les Européens avaient très peu de contacts réels avec ce monde, car la connaissance de ce domaine répondait essentiellement à deux facteurs; d’une part, aux campagnes et conquêtes militaires, et d’autre part, par des routes commerciales intermittentes.
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