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De l’idéologie aujourd’hui

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Message n° 1

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Message par Invité...Ven 13 Juil 2018 - 14:04


Lors de son allocution devant les parlementaires réunis en congrès à Versailles le 9 juillet, le président de la république a conclu son discours par cette justification habituelle : « Pour mener ce projet nous partons du réel, nous ne nous alourdirons pas d’idées préconçues, de clivages recuits (…). Notre seule idéologie c’est la grandeur de la France ». Un ton qui rappelle celui du candidat Emmanuel Macron, présenté alors comme un homme « hors système », « hors idéologie ». En 1996, François Brune démontrait comment cette rhétorique du réel vise à empêcher toute contradiction dans les faits : « Plus que jamais, l’idéologie se donne l’apparence d’un simple constat, unique et irrécusable, de l’ordre des choses. (…) Il n’y a donc plus même à penser : le réel suffit. Le fait et la valeur ne font plus qu’un. »

Un discours hante l’Occident : il n’y a plus d’idéologies. De profonds penseurs le proclament : dans nos démocraties avancées, le citoyen est devenu imperméable aux conditionnements. Fini les morales culpabilisantes et les dogmes d’antan. Fini l’idéologie petite-bourgeoise naguère dénoncée par Roland Barthes. Fini les grands débats entre la « langue de bois » marxiste et les apôtres du « libéralisme » économique ? Il n’y a plus à discuter : si le capitalisme l’emporte partout, n’est-ce pas qu’il correspond à la « nature profonde » de l’homme ?

Lire la suite ici:https://www.monde-diplomatique.fr/1996/08/BRUNE/5688
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Message n° 2

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Message par Invité...Ven 13 Juil 2018 - 15:22


et pour quoi pas Travail Famille Patrie ?
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Message n° 3

De l’idéologie aujourd’hui EmptyRe: De l’idéologie aujourd’hui

Message par Invité...Ven 13 Juil 2018 - 15:41


Très intéressant ! j'ai lu et je me permets de faire copie d'un extrait et de la conclusion. 

[size=33]La religion de l’époque.[/size]


L’époque, il est vrai, est une réalité. Elle est aussi un mythe commode, une divinité quotidienne qu’on invoque pour soumettre l’individu aux impératifs de la « modernité ». Les chantres du conformisme récitent la même litanie : il faut « s’adapter à l’évolution », « suivre son temps », « être de son époque ». Mais qui décide de ce qu’est l’époque ? Parmi les millions de faits qui se produisent à la même seconde, qui définit ceux qui sont des « faits d’époque » ? Les médias ? Les analystes ? Les élites dirigeantes ? La vox populi  ?

A la vérité, l’époque est une construction scénographique. Ce qu’on appelle un « événement » est le fruit d’une sélection et d’une dramatisation arbitraires, opérées par les « informateurs », en fonction de l’idée a priori qu’ils se font de l’époque. Ceux qu’on appelle les « acteurs » du monde contemporain sont eux-mêmes largement « inventés » par ceux qui les désignent : qui décide, par exemple que telle personne sera la « personnalité » de la semaine, du mois, de l’année ? Quant au public, il ne joue qu’un rôle de chœur tragique, que les sondages font opiner ; il est alors manipulé.

C’est en fonction d’une grille idéologique préétablie que les médias sélectionnent les faits dont ils constituent l’époque, pour aussitôt demander aux citoyens d’adhérer à celle-ci et de s’en sentir participants, sans évidemment qu’ils aient eu à la choisir. Dès lors, se vouloir de son époque revient à adopter les « valeurs » de ceux qui la définissent.

La publicité, par exemple, est bien une réalité contemporaine. On la déclare phénomène de société et, sous prétexte qu’il s’agit d’un fait établi, on ne cesse de la justifier comme valeur. « Comment peut-on critiquer la publicité ? » , s’offusquent les « réalistes ». Et l’idéologie publicitaire peut, sans frein, diffuser son opium (3).

On peut en dire autant de la consommation. Il s’agit bien d’une réalité de chaque jour ; mais en faire le critère majeur de santé économique et la solution au problème de l’emploi, sans remettre en cause la notion même de « société de consommation », c’est virer en pleine idéologie : l’idéologie même de ce capitalisme qui produit, à l’échelon international, le chômage des uns et la surexploitation des autres, au nom du sacro-saint marché.

Des milliers de phrases suspectes, dans les médias ou ailleurs, légitiment chaque jour des réalités sociales ou économiques jugées indiscutables parce qu’appartenant à l’époque… Souvent, ces justifications prennent le ton de l’étonnement de bonne foi : comment peut-on, en 1996, défendre encore le principe d’un secteur public ? Est-il possible de critiquer l’usage de l’automobile ou de refuser l’électricité nucléaire ? Vous n’allez tout de même pas décrier la place du sport à la télévision (4) !

Il faut des bouleversements sociaux pour que soudain le pseudo-réalisme du discours ambiant se brise et laisse entrevoir la formidable idéologie qui le sous-tend (5). Mais de telles illuminations, trop brèves, n’empêchent pas le conditionnement politico-médiatique de reconquérir le champ de conscience des citoyens. La force de ce système, en effet, c’est que les divers « complexes idéologiques » qui le constituent ne cessent d’interférer, de s’étayer les uns les autres. Quand l’un faiblit, l’autre prend la relève : doutera-t-on de la société de consommation que l’on continuera de croire à l’infaillibilité du progrès technique ; on devient méfiant à l’égard des médias, mais on conserve la représentation globale de la « modernité » qu’ils nous donnent ; on déplore la mondialisation, mais on s’ébahit devant cette formidable « communication » qui va unifier la planète… La multiplicité des mythes quotidiens, qui se jouent de notre objectivité en se reconstituant sans cesse, produit un effet de brouillage qui décourage l’analyse critique. Où est le réel ? Doit-on se fier aux opinions majoritaires fluctuantes des sondages successifs (6) ?

Ce brouillage idéologique est aggravé par les incohérences notoires qui se produisent entre l’ordre du discours qu’on nous impose et l’expérience des choses qui, souvent, le contredit. La foi dans l’automobile, l’autoroute et la vitesse débouche sur la saturation des voies et des villes. Le mythe de la communication s’accompagne de l’expansion des solitudes et de l’exclusion. La recherche de tous les contacts dégénère en hantise de la contamination. Les rythmes dynamiques de l’époque produisent des existences de plus en plus essoufflées. Le culte de la compétitivité engendre la récession. Le modèle du « battant » sombre dans la marée des chômeurs. Le chant de la croissance et de la consommation aboutit à la rigueur et à la frustration. On nous dit que la « richesse » produite en France a doublé en vingt ans, mais en même temps le chômage et la misère ont quintuplé… Que croire ? Comment s’y retrouver ?

On oblige le bon citoyen à pratiquer la double pensée, en s’efforçant de croire tout et le contraire de tout. Une scission s’opère entre les données de l’expérience quotidienne et l’imprégnation de l’idéologie ambiante. Aux fractures sociales s’ajoute la fracture mentale qui divise le for intérieur de chacun de ses membres. Quand les citoyens ne savent plus où donner de la tête, à qui cela profite-t-il, sinon aux pouvoirs ? L’idéologie aujourd’hui, qui part du réel pour nier le réel, conduit ainsi à une forme de schizophrénie collective.
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Message n° 4

De l’idéologie aujourd’hui EmptyRe: De l’idéologie aujourd’hui

Message par Invité...Sam 14 Juil 2018 - 7:42


Nadja a écrit:Très intéressant ! j'ai lu et je me permets de faire copie d'un extrait et de la conclusion. 

[size=33]La religion de l’époque.[/size]




L’époque, il est vrai, est une réalité. Elle est aussi un mythe commode, une divinité quotidienne qu’on invoque pour soumettre l’individu aux impératifs de la « modernité ». Les chantres du conformisme récitent la même litanie : il faut « s’adapter à l’évolution », « suivre son temps », « être de son époque ». Mais qui décide de ce qu’est l’époque ? Parmi les millions de faits qui se produisent à la même seconde, qui définit ceux qui sont des « faits d’époque » ? Les médias ? Les analystes ? Les élites dirigeantes ? La vox populi  ?

A la vérité, l’époque est une construction scénographique. Ce qu’on appelle un « événement » est le fruit d’une sélection et d’une dramatisation arbitraires, opérées par les « informateurs », en fonction de l’idée a priori qu’ils se font de l’époque. Ceux qu’on appelle les « acteurs » du monde contemporain sont eux-mêmes largement « inventés » par ceux qui les désignent : qui décide, par exemple que telle personne sera la « personnalité » de la semaine, du mois, de l’année ? Quant au public, il ne joue qu’un rôle de chœur tragique, que les sondages font opiner ; il est alors manipulé.

C’est en fonction d’une grille idéologique préétablie que les médias sélectionnent les faits dont ils constituent l’époque, pour aussitôt demander aux citoyens d’adhérer à celle-ci et de s’en sentir participants, sans évidemment qu’ils aient eu à la choisir. Dès lors, se vouloir de son époque revient à adopter les « valeurs » de ceux qui la définissent.

La publicité, par exemple, est bien une réalité contemporaine. On la déclare phénomène de société et, sous prétexte qu’il s’agit d’un fait établi, on ne cesse de la justifier comme valeur. « Comment peut-on critiquer la publicité ? » , s’offusquent les « réalistes ». Et l’idéologie publicitaire peut, sans frein, diffuser son opium (3).

On peut en dire autant de la consommation. Il s’agit bien d’une réalité de chaque jour ; mais en faire le critère majeur de santé économique et la solution au problème de l’emploi, sans remettre en cause la notion même de « société de consommation », c’est virer en pleine idéologie : l’idéologie même de ce capitalisme qui produit, à l’échelon international, le chômage des uns et la surexploitation des autres, au nom du sacro-saint marché.

Des milliers de phrases suspectes, dans les médias ou ailleurs, légitiment chaque jour des réalités sociales ou économiques jugées indiscutables parce qu’appartenant à l’époque… Souvent, ces justifications prennent le ton de l’étonnement de bonne foi : comment peut-on, en 1996, défendre encore le principe d’un secteur public ? Est-il possible de critiquer l’usage de l’automobile ou de refuser l’électricité nucléaire ? Vous n’allez tout de même pas décrier la place du sport à la télévision (4) !

Il faut des bouleversements sociaux pour que soudain le pseudo-réalisme du discours ambiant se brise et laisse entrevoir la formidable idéologie qui le sous-tend (5). Mais de telles illuminations, trop brèves, n’empêchent pas le conditionnement politico-médiatique de reconquérir le champ de conscience des citoyens. La force de ce système, en effet, c’est que les divers « complexes idéologiques » qui le constituent ne cessent d’interférer, de s’étayer les uns les autres. Quand l’un faiblit, l’autre prend la relève : doutera-t-on de la société de consommation que l’on continuera de croire à l’infaillibilité du progrès technique ; on devient méfiant à l’égard des médias, mais on conserve la représentation globale de la « modernité » qu’ils nous donnent ; on déplore la mondialisation, mais on s’ébahit devant cette formidable « communication » qui va unifier la planète… La multiplicité des mythes quotidiens, qui se jouent de notre objectivité en se reconstituant sans cesse, produit un effet de brouillage qui décourage l’analyse critique. Où est le réel ? Doit-on se fier aux opinions majoritaires fluctuantes des sondages successifs (6) ?

Ce brouillage idéologique est aggravé par les incohérences notoires qui se produisent entre l’ordre du discours qu’on nous impose et l’expérience des choses qui, souvent, le contredit. La foi dans l’automobile, l’autoroute et la vitesse débouche sur la saturation des voies et des villes. Le mythe de la communication s’accompagne de l’expansion des solitudes et de l’exclusion. La recherche de tous les contacts dégénère en hantise de la contamination. Les rythmes dynamiques de l’époque produisent des existences de plus en plus essoufflées. Le culte de la compétitivité engendre la récession. Le modèle du « battant » sombre dans la marée des chômeurs. Le chant de la croissance et de la consommation aboutit à la rigueur et à la frustration. On nous dit que la « richesse » produite en France a doublé en vingt ans, mais en même temps le chômage et la misère ont quintuplé… Que croire ? Comment s’y retrouver ?

On oblige le bon citoyen à pratiquer la double pensée, en s’efforçant de croire tout et le contraire de tout. Une scission s’opère entre les données de l’expérience quotidienne et l’imprégnation de l’idéologie ambiante. Aux fractures sociales s’ajoute la fracture mentale qui divise le for intérieur de chacun de ses membres. Quand les citoyens ne savent plus où donner de la tête, à qui cela profite-t-il, sinon aux pouvoirs ? L’idéologie aujourd’hui, qui part du réel pour nier le réel, conduit ainsi à une forme de schizophrénie collective.
Merci Nadja.

Par contre, je suis assez étonné de ne pas voir intervenir les quidams qui ne pensent qu'à détourner le débat.

Est-ce que c'est incompréhensible pour eux qu'ils n'osent intervenir sous peine de passez pour des idots?

Pourtant en principe, les cons ça ose tout!!!
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Message n° 5

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Message par Invité...Sam 14 Juil 2018 - 7:56


ancien a écrit:et pour quoi pas Travail Famille Patrie ?

Et pourquoi pas en effet ?

Tu as quelque chose contre le "Travail" qui enrichit la Nation ?
Tu as quelque chose contre la "Famille" qui permet de renouvellement des générations et leur éducation  ?
Tu as quelque chose contre la Patrie qui est notre héritage historique et le berceau de notre avenir ?
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Message n° 6

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Message par Invité...Sam 14 Juil 2018 - 10:46


Caïman13 a écrit:
ancien a écrit:et pour quoi pas Travail Famille Patrie ?

Et pourquoi pas en effet ?

Tu as quelque chose contre le "Travail" qui enrichit la Nation ?
Tu as quelque chose contre la "Famille" qui permet de renouvellement des générations et leur éducation  ?
Tu as quelque chose contre la Patrie qui est notre héritage historique et le berceau de notre avenir ?






Té le nostalgique de vichy vient d'éructer.
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Message n° 7

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Message par Invité...Sam 14 Juil 2018 - 11:33


Alpha a écrit:
Nadja a écrit:Très intéressant ! j'ai lu et je me permets de faire copie d'un extrait et de la conclusion. 

[size=33]La religion de l’époque.[/size]






L’époque, il est vrai, est une réalité. Elle est aussi un mythe commode, une divinité quotidienne qu’on invoque pour soumettre l’individu aux impératifs de la « modernité ». Les chantres du conformisme récitent la même litanie : il faut « s’adapter à l’évolution », « suivre son temps », « être de son époque ». Mais qui décide de ce qu’est l’époque ? Parmi les millions de faits qui se produisent à la même seconde, qui définit ceux qui sont des « faits d’époque » ? Les médias ? Les analystes ? Les élites dirigeantes ? La vox populi  ?

A la vérité, l’époque est une construction scénographique. Ce qu’on appelle un « événement » est le fruit d’une sélection et d’une dramatisation arbitraires, opérées par les « informateurs », en fonction de l’idée a priori qu’ils se font de l’époque. Ceux qu’on appelle les « acteurs » du monde contemporain sont eux-mêmes largement « inventés » par ceux qui les désignent : qui décide, par exemple que telle personne sera la « personnalité » de la semaine, du mois, de l’année ? Quant au public, il ne joue qu’un rôle de chœur tragique, que les sondages font opiner ; il est alors manipulé.

C’est en fonction d’une grille idéologique préétablie que les médias sélectionnent les faits dont ils constituent l’époque, pour aussitôt demander aux citoyens d’adhérer à celle-ci et de s’en sentir participants, sans évidemment qu’ils aient eu à la choisir. Dès lors, se vouloir de son époque revient à adopter les « valeurs » de ceux qui la définissent.

La publicité, par exemple, est bien une réalité contemporaine. On la déclare phénomène de société et, sous prétexte qu’il s’agit d’un fait établi, on ne cesse de la justifier comme valeur. « Comment peut-on critiquer la publicité ? » , s’offusquent les « réalistes ». Et l’idéologie publicitaire peut, sans frein, diffuser son opium (3).

On peut en dire autant de la consommation. Il s’agit bien d’une réalité de chaque jour ; mais en faire le critère majeur de santé économique et la solution au problème de l’emploi, sans remettre en cause la notion même de « société de consommation », c’est virer en pleine idéologie : l’idéologie même de ce capitalisme qui produit, à l’échelon international, le chômage des uns et la surexploitation des autres, au nom du sacro-saint marché.

Des milliers de phrases suspectes, dans les médias ou ailleurs, légitiment chaque jour des réalités sociales ou économiques jugées indiscutables parce qu’appartenant à l’époque… Souvent, ces justifications prennent le ton de l’étonnement de bonne foi : comment peut-on, en 1996, défendre encore le principe d’un secteur public ? Est-il possible de critiquer l’usage de l’automobile ou de refuser l’électricité nucléaire ? Vous n’allez tout de même pas décrier la place du sport à la télévision (4) !

Il faut des bouleversements sociaux pour que soudain le pseudo-réalisme du discours ambiant se brise et laisse entrevoir la formidable idéologie qui le sous-tend (5). Mais de telles illuminations, trop brèves, n’empêchent pas le conditionnement politico-médiatique de reconquérir le champ de conscience des citoyens. La force de ce système, en effet, c’est que les divers « complexes idéologiques » qui le constituent ne cessent d’interférer, de s’étayer les uns les autres. Quand l’un faiblit, l’autre prend la relève : doutera-t-on de la société de consommation que l’on continuera de croire à l’infaillibilité du progrès technique ; on devient méfiant à l’égard des médias, mais on conserve la représentation globale de la « modernité » qu’ils nous donnent ; on déplore la mondialisation, mais on s’ébahit devant cette formidable « communication » qui va unifier la planète… La multiplicité des mythes quotidiens, qui se jouent de notre objectivité en se reconstituant sans cesse, produit un effet de brouillage qui décourage l’analyse critique. Où est le réel ? Doit-on se fier aux opinions majoritaires fluctuantes des sondages successifs (6) ?

Ce brouillage idéologique est aggravé par les incohérences notoires qui se produisent entre l’ordre du discours qu’on nous impose et l’expérience des choses qui, souvent, le contredit. La foi dans l’automobile, l’autoroute et la vitesse débouche sur la saturation des voies et des villes. Le mythe de la communication s’accompagne de l’expansion des solitudes et de l’exclusion. La recherche de tous les contacts dégénère en hantise de la contamination. Les rythmes dynamiques de l’époque produisent des existences de plus en plus essoufflées. Le culte de la compétitivité engendre la récession. Le modèle du « battant » sombre dans la marée des chômeurs. Le chant de la croissance et de la consommation aboutit à la rigueur et à la frustration. On nous dit que la « richesse » produite en France a doublé en vingt ans, mais en même temps le chômage et la misère ont quintuplé… Que croire ? Comment s’y retrouver ?

On oblige le bon citoyen à pratiquer la double pensée, en s’efforçant de croire tout et le contraire de tout. Une scission s’opère entre les données de l’expérience quotidienne et l’imprégnation de l’idéologie ambiante. Aux fractures sociales s’ajoute la fracture mentale qui divise le for intérieur de chacun de ses membres. Quand les citoyens ne savent plus où donner de la tête, à qui cela profite-t-il, sinon aux pouvoirs ? L’idéologie aujourd’hui, qui part du réel pour nier le réel, conduit ainsi à une forme de schizophrénie collective.
Merci Nadja.

Par contre, je suis assez étonné de ne pas voir intervenir les quidams qui ne pensent qu'à détourner le débat.

Est-ce que c'est incompréhensible pour eux qu'ils n'osent intervenir sous peine de passez pour des idots?

Pourtant en principe, les cons ça ose tout!!!

la preuve : toi !! mdr
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Message n° 8

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Message par Invité...Sam 14 Juil 2018 - 11:35


la seule réaction qu on puisse avoir devant ca au risque de paraître "con" c est que TON IDEOLOGIE te fait perdre le sens des réalites !
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Message n° 9

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Message par Invité...Sam 14 Juil 2018 - 11:39


Caïman13 a écrit:
ancien a écrit:et pour quoi pas Travail Famille Patrie ?

Et pourquoi pas en effet ?

Tu as quelque chose contre le "Travail" qui enrichit la Nation ?
Tu as quelque chose contre la "Famille" qui permet de renouvellement des générations et leur éducation  ?
Tu as quelque chose contre la Patrie qui est notre héritage historique et le berceau de notre avenir ?

mdr ! le probleme c est que la reponse est : OUI !!!

toutes ces chose ne font pas partie de l utopie communiste, ils sont prets a tout sacrifier pour le bien etre genéral bien sur !
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Message n° 10

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Message par Invité...Sam 14 Juil 2018 - 12:17


cloudy a écrit:
Caïman13 a écrit:
ancien a écrit:et pour quoi pas Travail Famille Patrie ?

Et pourquoi pas en effet ?

Tu as quelque chose contre le "Travail" qui enrichit la Nation ?
Tu as quelque chose contre la "Famille" qui permet de renouvellement des générations et leur éducation  ?
Tu as quelque chose contre la Patrie qui est notre héritage historique et le berceau de notre avenir ?

mdr ! le probleme c est que la reponse est : OUI !!!

toutes ces chose ne font pas partie de l utopie communiste, ils sont prets a tout sacrifier pour le bien etre genéral bien sur !





Faut être à la masse pour répondre ça. Lé devise de pétain, tu crois tout de même pas qu'on va lé déterrer pour la faire briller. Toi et herr caimann vous voudriez sans doute la réhabilitation du collabo pétain, ben c'est non, et c'est pas de l'utopie communisme, c'est ce que pense la grande majorité des Français, à part l'extrême droite, nostalgique de vichy, de l'oas, du franquisme, et … du néo nazisme.


Si l'on est pas de ton avis vert de gris alors pour toi on est coco, …. quelle réduction du dialogue … et quelle vue déformée de la réalité de l'histoire … plus sectaire que toi, tu meurs.
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Message n° 11

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