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Le grand remplacement
Le grand remplacement
Espagne. Les nouveaux Madrilènes ne parlent que l’anglais
Madrid est à la mode, constate “El País”. Et dans le centre de la capitale les résidents de longue date cèdent peu à peu la place aux nomades numériques et autres professionnels venus de différent pays qui, pour communiquer entre eux, utilisent l’anglais plutôt que l’espagnol.
L’anglais est de plus en plus utilisé dans les entreprises, les rues et les cafés madrilènes. C’est en particulier le cas dans les quartiers qui forment le cœur de la ville, le district du Centro, rapporte El País. “L’anglais est parlé par les enfants dans les parcs, les clients qui font la queue à l’épicerie ou les employés des bureaux.”
Dans le quartier de Sol, qui inclut notamment la Grand Vía, la Plaza Mayor et le marché très fréquenté de San Miguel, la moitié des habitants ne sont pas nés en Espagne. Beaucoup de “vrais” Madrilènes sont partis et les étudiants espagnols n’ont pas les moyens de payer des loyers dopés par le marché en plein essor de la location saisonnière. “Ils sont remplacés par des nomades numériques et autres professionnels venus de différents pays qui utilisent l’anglais comme lingua franca.” C’est également le cas dans les autres quartiers du cœur de Madrid : Lavapiés, Huertas, Chueca ou Malasaña.
Une capitale mondialisée
Au total, 40 % des quelque 140 000 résidents que compte le centre de la capitale sont des étrangers – des “guiris” comme on appelle en Espagne les touristes qui ne parlent pas la langue. “Ce sont les nouveaux Madrilènes”, titre le quotidien.
Le phénomène touche toutes les capitales européennes, mais à Madrid il est plus récent qu’ailleurs. “Madrid est devenu une ville cosmopolite. Ce n’était pas le cas il y a encore quinze ans. Aujourd’hui, c’est une capitale mondialisée”, constate un comédien d’origine grecque qui vit et travaille à Madrid.
Outre les expatriés d’Amérique latine, très nombreux partout dans la capitale, le centre de Madrid accueille des résidents venus des États-Unis, de Grande-Bretagne, d’Italie ou de France – et même du Bangladesh à Lavapiès, le plus pauvre des quartiers du centre. “Mais même Lavapiés s’embourgeoise, et les loyers dissuadent les moins aisés.” Selon les dernières données disponibles, le prix moyen proposé pour un appartement de 75 mètres carrés est de 1 770 euros – en 2014, il ne dépassait pas 1 000 euros.
Les nouveaux arrivants sont pour la plupart de jeunes professionnels qui travaillent pour des multinationales comme Microsoft ou Google, des nomades numériques en télétravail ou des étudiants en MBA ou d’autres filières universitaires. “Beaucoup arrivent à Madrid sans connaître l’espagnol et se trouvent confrontés à une réalité qui les déconcerte : la caution à verser pour l’appartement, la lettre d’admission à l’université.”
Xavier Jallois, un Chilien de 26 ans, et Abdulá Ozturk, un résident turc de 28 ans, ont fondé à Lavapiés le premier cabaret madrilène exclusivement consacré au stand-up en anglais. La salle ne désemplit pas, rapporte El País. Voilà six ans, quand Xavier Jallois est arrivé à Madrid pour étudier le cinéma, on entendait très peu d’anglais dans la rue. En très peu de temps, “le jeune Chilien a été témoin de ce qui ressemble à une révolution dans l’ancienne capitale de l’Empire espagnol”. Quand il fait le trajet à vélo de son domicile du quartier de Bernabéu jusqu’à Lavapiés, il entend désormais tous les jours parler anglais. “Et tout le monde ne vient pas des États-Unis : on distingue aussi des accents français ou allemand, par exemple. Et même des accents espagnols.”
Madrid est à la mode, constate “El País”. Et dans le centre de la capitale les résidents de longue date cèdent peu à peu la place aux nomades numériques et autres professionnels venus de différent pays qui, pour communiquer entre eux, utilisent l’anglais plutôt que l’espagnol.
L’anglais est de plus en plus utilisé dans les entreprises, les rues et les cafés madrilènes. C’est en particulier le cas dans les quartiers qui forment le cœur de la ville, le district du Centro, rapporte El País. “L’anglais est parlé par les enfants dans les parcs, les clients qui font la queue à l’épicerie ou les employés des bureaux.”
Dans le quartier de Sol, qui inclut notamment la Grand Vía, la Plaza Mayor et le marché très fréquenté de San Miguel, la moitié des habitants ne sont pas nés en Espagne. Beaucoup de “vrais” Madrilènes sont partis et les étudiants espagnols n’ont pas les moyens de payer des loyers dopés par le marché en plein essor de la location saisonnière. “Ils sont remplacés par des nomades numériques et autres professionnels venus de différents pays qui utilisent l’anglais comme lingua franca.” C’est également le cas dans les autres quartiers du cœur de Madrid : Lavapiés, Huertas, Chueca ou Malasaña.
Une capitale mondialisée
Au total, 40 % des quelque 140 000 résidents que compte le centre de la capitale sont des étrangers – des “guiris” comme on appelle en Espagne les touristes qui ne parlent pas la langue. “Ce sont les nouveaux Madrilènes”, titre le quotidien.
Le phénomène touche toutes les capitales européennes, mais à Madrid il est plus récent qu’ailleurs. “Madrid est devenu une ville cosmopolite. Ce n’était pas le cas il y a encore quinze ans. Aujourd’hui, c’est une capitale mondialisée”, constate un comédien d’origine grecque qui vit et travaille à Madrid.
Outre les expatriés d’Amérique latine, très nombreux partout dans la capitale, le centre de Madrid accueille des résidents venus des États-Unis, de Grande-Bretagne, d’Italie ou de France – et même du Bangladesh à Lavapiès, le plus pauvre des quartiers du centre. “Mais même Lavapiés s’embourgeoise, et les loyers dissuadent les moins aisés.” Selon les dernières données disponibles, le prix moyen proposé pour un appartement de 75 mètres carrés est de 1 770 euros – en 2014, il ne dépassait pas 1 000 euros.
Les nouveaux arrivants sont pour la plupart de jeunes professionnels qui travaillent pour des multinationales comme Microsoft ou Google, des nomades numériques en télétravail ou des étudiants en MBA ou d’autres filières universitaires. “Beaucoup arrivent à Madrid sans connaître l’espagnol et se trouvent confrontés à une réalité qui les déconcerte : la caution à verser pour l’appartement, la lettre d’admission à l’université.”
Xavier Jallois, un Chilien de 26 ans, et Abdulá Ozturk, un résident turc de 28 ans, ont fondé à Lavapiés le premier cabaret madrilène exclusivement consacré au stand-up en anglais. La salle ne désemplit pas, rapporte El País. Voilà six ans, quand Xavier Jallois est arrivé à Madrid pour étudier le cinéma, on entendait très peu d’anglais dans la rue. En très peu de temps, “le jeune Chilien a été témoin de ce qui ressemble à une révolution dans l’ancienne capitale de l’Empire espagnol”. Quand il fait le trajet à vélo de son domicile du quartier de Bernabéu jusqu’à Lavapiés, il entend désormais tous les jours parler anglais. “Et tout le monde ne vient pas des États-Unis : on distingue aussi des accents français ou allemand, par exemple. Et même des accents espagnols.”
Re: Le grand remplacement
Et depuis l'arrivé de ses jeunes "traders"....de combien le foncier a augmenté?
Est ce qu'un jeune Espagnol avec un salaire moyen peut se loger facilement à Madrid?
Est ce qu'un jeune Espagnol avec un salaire moyen peut se loger facilement à Madrid?
Re: Le grand remplacement
misterM a écrit:Et depuis l'arrivé de ses jeunes "traders"....de combien le foncier a augmenté?
Est ce qu'un jeune Espagnol avec un salaire moyen peut se loger facilement à Madrid?
Je ne sais pas mais je dirais que la mondialisation ne lui facilite pas la vie.
Cela dit, le jeune Londonien de souche connaît les mêmes vicissitudes en matière de logement et ce n'est pas dû à l'afflux de Madrilènes. Londres est la capitale la plus chère du continent européen.
Re: Le grand remplacement
Je crois que Zemmour et l'extrême droite ne dénoncent pas ce "grand remplacement "