Le culte priapique : Le Saint Phallus bourguignon à Fontaine-les-Sèches

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Le culte priapique est connu sous une multitude de vocables honorés dans les églises de France : Bandard, Bandouille, Biroutin, Bitochon, Copule, Couillard, Foutin, Phal, Pilon, Vit...

Le Saint Phallus bourguignon est à classer parmi les survivances du culte priapique. Un culte obscène  qui inspira Rabelais dans sa mise en scène de saint Balletrou dans Pantagruel : "Merde, merde, dit Panurge. Ma seule braguette époussetera tous les hommes et saint Balletrou, qui dedans y repose, décrottera toutes les femmes".


Au nord du village, sur le chemin du Tour est érigée une surprenante croix en granit datée du XVIIIe siècle portant l'inscription "A la dévotion de J. Baudevcant et de Avare son épouse."

Cette dédicace est illustrée par un phallus sur le fût de la croix.


A Fontaine les Sèches J. Baudevant ne devait pas manquer d'actionner Saint Balletrou  pour battre le trou de sa dame Avare, afin de la décoincer.

La tradition populaire de la farce fut à l'évidence une institution bourguignonne. Le rire était de mise.

Ce fut la meilleure manière de préserver cet ancestral rite de fécondité. 

Les images ithyphalliques depuis le néolithique jusqu'à la révolution illustrent une constante religieuse : la croyance dans les vertus fertilisantes.
Il fallait donc être couillu pour ajouter un phallus sur le fût d'une croix de chemin au XVIIIe siècle.

L'érection équivaut ici à une résurrection païenne;