La presse satirique illustrée française et la colonisation

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Qu’est-ce que la caricature coloniale ? Nous entendons par ce terme les images satiriques
– au sens large (dessin d’humour, caricature, satire, images grivoises) – qui illustrèrent le phénomène colonial français dans la presse satirique illustrée.

L’analyse des productions visuelles coloniales issues de la presse satirique implique nécessairement un regard dynamique qui ne se limite pas à un évènement et à sa traduction visuelle.

La presse satirique politique et l’hostilité coloniale

le genre mondain du Monde parisien. Avec la déclinaison des titres satiriques illustrés.

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Le débarquement symbolique de la France (Marianne) et de l’Allemagne (Guillaume II) au Maroc.

À travers la légende, un Marocain répond à l’arrivée des nations : « Mais, refoutez donc le
camp chez vous et tout ira bien ! ! ! » . On le voit, tout est donné.

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M. Jaurès.  Lorsque j’ai lu, il y a quelques jours, dans le journal Le Matin le long
télégramme de son correspondant lui racontant qu’un rassemblement de Marocains, qui
n’était pas un camp, qui n’était pas une armée, qui était un grand village nomade, un
rassemblement d’hommes, d’enfants et de femmes, lorsque j’ai lu dans ce journal que ce
rassemblement, qui n’a même pas essayé de se défendre, a été surpris, enveloppé par notre
artillerie, foudroyé, et que nul être humain n’a échappé... [...]

Donc, lorsque j’ai lu ce récit dont la conclusion était que des non-combattants avaient été massacrés, que 1.500 cadavres jonchaient le sol de la plaine, mon premier mouvement a été le doute. Je me suis dit que la presse cédait volontiers au besoin de publier des nouvelles sensationnelles [...] Eh bien,
messieurs, cet autre récit, qu’on peut reconstituer aisément par les traits communs aux récits
de tous les journaux, je le dis en toute conscience, il ne m’a pas rassuré...



Pour cette couverture représentant le général d'Amade en boucher, pour ce texte décrivant par le menu les massacres par lui commis au Maroc, Delannoy et Méric furent condamnés à un an de prison et à 3 000 francs d’amende. Ils furent incarcérés à la prison de la Santé en novembre 1908 mais Delannoy, atteint de tuberculose, sera libéré en juin 1909.

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