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L’enfer c’est les autres
L’enfer c’est les autres
Phrase devenue célèbre d’une pièce de Sartre : « Huis clos ».
Exemple que donne Sartre dans « L’Etre et le Néant », l’exemple de la honte.
[Vous êtes dans un couloir et vous entendez un bruit derrière une porte, un bruit étrange. Il y a un trou de serrure, vous allez vous baisser et regarder par le trou de la serrure. À ce moment-là quelqu’un arrive à l’autre bout du couloir et vous voit regarder par le trou de la la serrure, et vous voyez la personne vous voir. Sartre dit : « vous avez honte ». C’est vrai, mais pourquoi avons-nous honte ?]
L’analyse de Sartre est très intéressante.
Nous avons honte parce qu’au moment où je vois l’autre me regarder, je sais que dans son regard je suis un être curieux. Non seulement je suis un être curieux, mais je ne suis qu’un être curieux. C’est-à-dire que mon essence me rattrape.
Sartre essaye de nous convaincre que nous n’existons véritablement nous-mêmes que médiatisés par l’autre et reconnus par autrui. Je n’accède à moi-même que par cette médiation qui est l’autre, qu’il matérialise, entre autres, dans le regard.
Il prend donc comme exemple un sentiment négatif qu’est la honte. Il analyse une situation de honte et il dit en substance : si on prend un sentiment comme la honte, on comprend qu’on ne peut pas avoir honte tout seul. Quand j’ai honte de quelque chose que j’ai fait, ou pas fait, cela peut être aussi un manquement. Quand on analyse on voit bien que ce n’est pas tout seul seul que j’y arrive.
Je peux réellement être tout seul, mais en fait je juge mon acte en intériorisant totalement le jugement d’autrui.
Je le juge par le regard d’autrui qui est objectivé par la morale. Et si j’ai honte de moi c’est parce que j’ai intériorisé, à l’intérieur de moi, les regards de l’autre.
Certains principes, certaines valeurs nous touchent, nous atteignent profondément et produisent des émotions, des sentiments.
Si ce principe, ou cette valeur, me touche au point de me faire éprouver une émotion, c’est la preuve qu’il y a quelque chose de l’universel dont je suis porteur, qui passe en moi, moi sujet.
Le sujet s’ouvre à autre chose qu’à lui-même. Être soi c’est être ouvert.
Nous sommes des totalité ouvertes.
Autrui, par son regard, son jugement, me rappelle une règle que j’ai transgressée et c’est ce rappel qui va produire ce bouleversement intérieur qui fait que, par le sentiment que j’éprouve, je reconnais bien que je suis, non pas ce que je pensais être, mais ce que l’autre suppose que je suis.
Je suis comme autrui me voit.
C’est en cela que Sartre écrit « L’enfer c’est les autres ».
Exemple que donne Sartre dans « L’Etre et le Néant », l’exemple de la honte.
[Vous êtes dans un couloir et vous entendez un bruit derrière une porte, un bruit étrange. Il y a un trou de serrure, vous allez vous baisser et regarder par le trou de la serrure. À ce moment-là quelqu’un arrive à l’autre bout du couloir et vous voit regarder par le trou de la la serrure, et vous voyez la personne vous voir. Sartre dit : « vous avez honte ». C’est vrai, mais pourquoi avons-nous honte ?]
L’analyse de Sartre est très intéressante.
Nous avons honte parce qu’au moment où je vois l’autre me regarder, je sais que dans son regard je suis un être curieux. Non seulement je suis un être curieux, mais je ne suis qu’un être curieux. C’est-à-dire que mon essence me rattrape.
Sartre essaye de nous convaincre que nous n’existons véritablement nous-mêmes que médiatisés par l’autre et reconnus par autrui. Je n’accède à moi-même que par cette médiation qui est l’autre, qu’il matérialise, entre autres, dans le regard.
Il prend donc comme exemple un sentiment négatif qu’est la honte. Il analyse une situation de honte et il dit en substance : si on prend un sentiment comme la honte, on comprend qu’on ne peut pas avoir honte tout seul. Quand j’ai honte de quelque chose que j’ai fait, ou pas fait, cela peut être aussi un manquement. Quand on analyse on voit bien que ce n’est pas tout seul seul que j’y arrive.
Je peux réellement être tout seul, mais en fait je juge mon acte en intériorisant totalement le jugement d’autrui.
Je le juge par le regard d’autrui qui est objectivé par la morale. Et si j’ai honte de moi c’est parce que j’ai intériorisé, à l’intérieur de moi, les regards de l’autre.
Certains principes, certaines valeurs nous touchent, nous atteignent profondément et produisent des émotions, des sentiments.
Si ce principe, ou cette valeur, me touche au point de me faire éprouver une émotion, c’est la preuve qu’il y a quelque chose de l’universel dont je suis porteur, qui passe en moi, moi sujet.
Le sujet s’ouvre à autre chose qu’à lui-même. Être soi c’est être ouvert.
Nous sommes des totalité ouvertes.
Autrui, par son regard, son jugement, me rappelle une règle que j’ai transgressée et c’est ce rappel qui va produire ce bouleversement intérieur qui fait que, par le sentiment que j’éprouve, je reconnais bien que je suis, non pas ce que je pensais être, mais ce que l’autre suppose que je suis.
Je suis comme autrui me voit.
C’est en cela que Sartre écrit « L’enfer c’est les autres ».
Re: L’enfer c’est les autres
Peut- on en déduire que sans les autres ce serait le paradis? Je plaisante, quoique..
C'est amusant il y a un parallèle dans la bible au sujet d'Adam et Eve lorsqu'ils ont désobéi et qu'ils ont pris conscience de leur nudité..quelque chose comme ça..
C'est amusant il y a un parallèle dans la bible au sujet d'Adam et Eve lorsqu'ils ont désobéi et qu'ils ont pris conscience de leur nudité..quelque chose comme ça..
Re: L’enfer c’est les autres
On est enfermé dans une image. Voilà pourquoi « L’enfer c’est les autres » !
Re: L’enfer c’est les autres
( C'est bien vrai , sans l'ancien , je me sens dépérir . Heureusement qu'il reste alpha mdr )
Re: L’enfer c’est les autres
Ne dis pas de bêtises ou du mal veux tu ou je me plaint à l'administrateur!!!AuBonBeurre a écrit:( C'est bien vrai , sans l'ancien , je me sens dépérir . Heureusement qu'il reste alpha mdr )
Re: L’enfer c’est les autres
Non mais là c'est parce qu'elle a mangé une pomme !Mina a écrit:Peut- on en déduire que sans les autres ce serait le paradis? Je plaisante, quoique..
C'est amusant il y a un parallèle dans la bible au sujet d'Adam et Eve lorsqu'ils ont désobéi et qu'ils ont pris conscience de leur nudité..quelque chose comme ça..
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