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Une nouvelle technique de stérilisation des insectes pour éliminer les vecteurs de maladies tropicales
Une nouvelle technique de stérilisation des insectes pour éliminer les vecteurs de maladies tropicales
Une équipe américaine a mis au point une technique de stérilisation des mouches fondée sur les ciseaux moléculaires CRISPR-Cas9. Les œufs modifiés produisent des mâles stériles à tous les coups. La technique serait transposable aux moustiques vecteurs de maladies tropicales.
Des biologistes de l’université de Californie à San Diego et Berkeley ont élaboré une nouvelle technique de stérilisation et démontré son efficacité sur des drosophiles. Baptisée « precision-guided sterile insect technique » (pgSIT), la technique modifie génétiquement les insectes avec les ciseaux moléculaires Crispr-Cas9 ; elle permet ainsi de contrôler le sexe et la fertilité des mouches.
« CRISPR-Cas9 est un système à deux composants, d'un côté la protéine Cas9 et, de l'autre, ses ARN guide. On met un composant dans une première lignée de moustiques, l'autre composant dans la deuxième lignée de moustiques : on obtient ainsi deux transgènes. Quand on les croise, c'est là que le ciseau moléculaire devient complet ; on peut ensuite couper le génome et provoquer des mutations », explique Éric Marois, chercheur à l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire à Strasbourg. Dans le cas de la technique pgSIT, le croisement des deux transgènes provoque le phénotype de stérilité. Plus particulièrement, l’équipe américaine a réussi de cette manière à modifier simultanément le gène principal de la viabilité des femelles, et de la fertilité chez les mâles. Résultat : 100 % des moustiques naissant sont des mâles stériles.
Contrairement à RIDL, une technique où l’utilisation d’un gène létal rend la progéniture non viable, la nouvelle technique permet de cultiver les insectes sans utiliser la tétracycline, un antibiotique. Les mâles transgènes entreraient donc davantage en compétition avec les insectes sauvages pour l'accouplement avec les femelles. Selon Éric Marois, « ce serait au moins aussi efficace que la technique RIDL et probablement plus, du fait que les mâles ont l'air d'être plus compétitifs. On pourrait quasiment éliminer localement des populations d'insectes nuisibles ».
Autre avantage de la technique pgSIT, par rapport à d’autres techniques de stérilisation génétique : elle ne nécessite pas plusieurs générations d’insectes pour faire effet. Les chercheurs qualifient d’ailleurs leur technique de « dead end » (« voie sans issue » en français).
Après cette preuve de concept obtenue sur les drosophiles, l’objectif de l’équipe américaine est de transposer pgSIT sur des espèces responsables d’épidémie. Entre autres, les chercheurs visent le moustique Aedes aegypti, transmetteur de la dengue, de Zika et de la fièvre jaune, trois maladies qui font des ravages dans les zones tropicales. Ils assurent que la technique est sans danger : puisqu’il n’y a pas de progéniture possible, l’intervention de pgSIT est dite « autolimitative », c'est-à-dire que son effet sera limité dans l'espace et dans le temps. « C’est un peu comme un traitement local insecticide. La différence est que ça n'a pas d'effet négatif sur les autres insectes ou sur l'écosystème », confirme Éric Marois, qui insiste tout de même sur la nécessité de s’assurer que les croisements effectués seront bien faits, afin de garantir l’absence de fuites de transgènes. « Dans l'hypothèse où cette technique serait mise en application, il faut bien trier les mâles et les femelles, pour qu'il n'y ait pas de mélange au moment de faire le croisement, détaille-t-il. Sinon, cela aboutirait à un lâcher d'insectes transgéniques, qui ne serait pas stériles, dans la nature. Le transgène pourrait se balader et ce n'est évidemment pas souhaitable. »
Audrey-Maude Vézina
Re: Une nouvelle technique de stérilisation des insectes pour éliminer les vecteurs de maladies tropicales
Une campagne contre la propagation du moustique-tigre en France Santé Arrivé dans l’Hexagone au milieu des années 2000, le moustique-tigre est aujourd’hui présent dans une soixantaine de départements. Or l’insecte peut transmettre à l’homme des maladies virales comme la dengue, le chikungunya et Zika. Face au risque sanitaire, l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (Anses) lance une campagne d’information pour l’identifier et signaler sa présence sur le site Signalement-moustique.anses.fr. Mais comment éviter que l’insecte ne prenne ses quartiers dans votre jardin ? Chaque coin d’eau stagnante pouvant se transformer en réservoir à moustique, il est recommandé de vider régulièrement les coupelles des pots de fleurs, mettre les récipients à l’abri de la pluie, recouvrir les bidons de récupération avec des moustiquaires. « Il est déterminant que les gens soient informés de la biologie et des milieux de prolifération des moustiques-tigres, souligne Anna-Bella Failloux, entomologiste médicale. Car la majorité des gîtes larvaires se trouvent dans des espaces privés. » Anissa Boumediene
Re: Une nouvelle technique de stérilisation des insectes pour éliminer les vecteurs de maladies tropicales
Perle a écrit:Une campagne contre la propagation du moustique-tigre en France Santé Arrivé dans l’Hexagone au milieu des années 2000, le moustique-tigre est aujourd’hui présent dans une soixantaine de départements. Or l’insecte peut transmettre à l’homme des maladies virales comme la dengue, le chikungunya et Zika. Face au risque sanitaire, l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (Anses) lance une campagne d’information pour l’identifier et signaler sa présence sur le site Signalement-moustique.anses.fr. Mais comment éviter que l’insecte ne prenne ses quartiers dans votre jardin ? Chaque coin d’eau stagnante pouvant se transformer en réservoir à moustique, il est recommandé de vider régulièrement les coupelles des pots de fleurs, mettre les récipients à l’abri de la pluie, recouvrir les bidons de récupération avec des moustiquaires. « Il est déterminant que les gens soient informés de la biologie et des milieux de prolifération des moustiques-tigres, souligne Anna-Bella Failloux, entomologiste médicale. Car la majorité des gîtes larvaires se trouvent dans des espaces privés. » Anissa Boumediene
source : 20200623_STR.pdf (20mn.fr)
Re: Une nouvelle technique de stérilisation des insectes pour éliminer les vecteurs de maladies tropicales
oui , c'est vrai , ne jamais mettre les assiettes sous les pots de fleur, l'eau qui stagne dedans attire les moustiques , c'est dangereux
Re: Une nouvelle technique de stérilisation des insectes pour éliminer les vecteurs de maladies tropicales
une question , mais vous n'êtes pas obligé d'y répondre si vous souhaitez que ça reste personnel
qui s'est à ce jour fait vacciné ?
et avec quel vaccin ?
qui s'est à ce jour fait vacciné ?
et avec quel vaccin ?
Re: Une nouvelle technique de stérilisation des insectes pour éliminer les vecteurs de maladies tropicales
Quel rapport entre le moustique tigre et le vaccin covid???Perle a écrit:une question , mais vous n'êtes pas obligé d'y répondre si vous souhaitez que ça reste personnel
qui s'est à ce jour fait vacciné ?
et avec quel vaccin ?
Et toi, t'es tu faite vaccinée?
Re: Une nouvelle technique de stérilisation des insectes pour éliminer les vecteurs de maladies tropicales
je suis dans le registre " médecine "Alpha a écrit:Quel rapport entre le moustique tigre et le vaccin covid???Perle a écrit:une question , mais vous n'êtes pas obligé d'y répondre si vous souhaitez que ça reste personnel
qui s'est à ce jour fait vacciné ?
et avec quel vaccin ?
Et toi, t'es tu faite vaccinée?
je n'ai pas voulu faire un post que pour ça !
Non je ne me suis pas faite encore vaccinée ! j'attend ....
justement ..!
comme je le dis , pas obligé d'y répondre évidement ...
Re: Une nouvelle technique de stérilisation des insectes pour éliminer les vecteurs de maladies tropicales
Ca aura forcèment des conséquences environnementales !Invité a écrit:
Une équipe américaine a mis au point une technique de stérilisation des mouches fondée sur les ciseaux moléculaires CRISPR-Cas9. Les œufs modifiés produisent des mâles stériles à tous les coups. La technique serait transposable aux moustiques vecteurs de maladies tropicales.Des biologistes de l’université de Californie à San Diego et Berkeley ont élaboré une nouvelle technique de stérilisation et démontré son efficacité sur des drosophiles. Baptisée « precision-guided sterile insect technique » (pgSIT), la technique modifie génétiquement les insectes avec les ciseaux moléculaires Crispr-Cas9 ; elle permet ainsi de contrôler le sexe et la fertilité des mouches.« CRISPR-Cas9 est un système à deux composants, d'un côté la protéine Cas9 et, de l'autre, ses ARN guide. On met un composant dans une première lignée de moustiques, l'autre composant dans la deuxième lignée de moustiques : on obtient ainsi deux transgènes. Quand on les croise, c'est là que le ciseau moléculaire devient complet ; on peut ensuite couper le génome et provoquer des mutations », explique Éric Marois, chercheur à l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire à Strasbourg. Dans le cas de la technique pgSIT, le croisement des deux transgènes provoque le phénotype de stérilité. Plus particulièrement, l’équipe américaine a réussi de cette manière à modifier simultanément le gène principal de la viabilité des femelles, et de la fertilité chez les mâles. Résultat : 100 % des moustiques naissant sont des mâles stériles.Contrairement à RIDL, une technique où l’utilisation d’un gène létal rend la progéniture non viable, la nouvelle technique permet de cultiver les insectes sans utiliser la tétracycline, un antibiotique. Les mâles transgènes entreraient donc davantage en compétition avec les insectes sauvages pour l'accouplement avec les femelles. Selon Éric Marois, « ce serait au moins aussi efficace que la technique RIDL et probablement plus, du fait que les mâles ont l'air d'être plus compétitifs. On pourrait quasiment éliminer localement des populations d'insectes nuisibles ».Autre avantage de la technique pgSIT, par rapport à d’autres techniques de stérilisation génétique : elle ne nécessite pas plusieurs générations d’insectes pour faire effet. Les chercheurs qualifient d’ailleurs leur technique de « dead end » (« voie sans issue » en français).Après cette preuve de concept obtenue sur les drosophiles, l’objectif de l’équipe américaine est de transposer pgSIT sur des espèces responsables d’épidémie. Entre autres, les chercheurs visent le moustique Aedes aegypti, transmetteur de la dengue, de Zika et de la fièvre jaune, trois maladies qui font des ravages dans les zones tropicales. Ils assurent que la technique est sans danger : puisqu’il n’y a pas de progéniture possible, l’intervention de pgSIT est dite « autolimitative », c'est-à-dire que son effet sera limité dans l'espace et dans le temps. « C’est un peu comme un traitement local insecticide. La différence est que ça n'a pas d'effet négatif sur les autres insectes ou sur l'écosystème », confirme Éric Marois, qui insiste tout de même sur la nécessité de s’assurer que les croisements effectués seront bien faits, afin de garantir l’absence de fuites de transgènes. « Dans l'hypothèse où cette technique serait mise en application, il faut bien trier les mâles et les femelles, pour qu'il n'y ait pas de mélange au moment de faire le croisement, détaille-t-il. Sinon, cela aboutirait à un lâcher d'insectes transgéniques, qui ne serait pas stériles, dans la nature. Le transgène pourrait se balader et ce n'est évidemment pas souhaitable. »Audrey-Maude Vézina
Re: Une nouvelle technique de stérilisation des insectes pour éliminer les vecteurs de maladies tropicales
A force de jouer à l'apprenti sorcier !!!
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