Re: Le petit phare de Doëlan

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Patrick Poivre d’Arvor ancre une dixième artiste en sa maison, Benoîte Groult, écrivaine (elle y tenait) féministe, à Doëlan, petit port de carte postale.

Sympa, hein, cette petite maison les pieds dans l'eau...

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oui  c'est  adorable  
peut  être  humide  , mais  romantique  au  possible 

 Benoîte Groult, écrivain féministe, à Doëlan, petit port de carte postale.

« Cette maison, c’est elle qui nous a mis le grappin dessus… Chaque fois que j’arrive, je sais que je peux jeter l’ancre, je suis "à poste", comme disent les marins ».
 Les cendres de l’écrivain reposent au pied d’un rosier du jardin, elle qui chérissait le jardinage et la pêche autant que l’écriture.
 Le journaliste Antoine de Caunes, demi-frère de deux de ses filles,
 Lison et Blandine de Caunes, se souvient :
 « Elle était très obsessionnelle avec ses fleurs et son jardin.
 Une rose à son nom a été l’une des plus belles gratifications qu’elle ait reçue sur cette terre ».
 La mer et la pêche l’unissaient profondément à l’écrivain Paul Guimard, avec qui elle aura un autre enfant, Constance. Fille d’André Groult, son père non biologique, et de la styliste Nicole Poiret, qui fut l’amante de la peintre Marie Laurencin, Benoîte conçoit sa vie de couple, libre, reçoit son amant, le pilote américain Kurt, en sa maison de Beg Roudou, avec l’accord de Paul.

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Badinter et l’abolition de la peine de mort

François Mitterrand, Léo Ferré et le couple Badinter y feront halte. Robert Badinter y écrit son discours sur l’abolition de la peine de mort, réforme impopulaire en 1981.

 L’ancien garde des Sceaux se souvient : « C’était un endroit tranquille, parfaitement à l’abri ». Élisabeth Badinter complète : « Un endroit calme, pour rêver, pour penser ». Lison et Blandine de Caunes apportent quelques précisions savoureuses : « Notre mère était féministe intellectuellement.

 Elle nous disait : "Il faut travailler, être indépendante", mais, à la maison, elle cousait les rideaux, nettoyait, jardinait ».

 Dans son enfance bretonne à Concarneau, Benoîte Groult avait appris à « ramender [raccommoder] les filets de pêche ».

Entre la lecture des œuvres de Benoîte Groult, les anecdotes sur sa vie, le témoignage et les dessins de son amie Catel Muller, auteur de BD, le dernier épisode de l’été de la collection « Une maison, un artiste » nous charme et nous berce comme un doux clapot.

 Le portrait d’une époque y résonne de manière intime, comme débarrassé de ses polémiques outrancières.

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