Les truands du patronat au temps du macronat

[Invité]

61 smic mensuels, c'est ce que vaut la vie d'un militant de la CGT pour les truands du macronat.
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Cela ne fait pas la une des JT, Darmanin ou Dupont Moretti ne sortent pas pour stigmatiser la délinquance des beaux quartiers.
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Là, pas de demande de peines planchers pour les truands de cet acabit.
A coup sur maintenant un déploiement juridico financier de force, un lobbying de classe va déferler   pour éviter les assises  et pourtant les faits là.
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Et il faut aussi le noter, c'est un exercice républicain de la Police qui a permis de coincer patronne et ex flics de haut rang compromis dans cette entreprise criminelle.
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Comme quoi il est bon d'être à la fois intraitable sur les dérives et bavures, mais aussi d'exiger de disposer d'une police républicaine.
Le contrat sur la tête de l'empêcheur d'exploiter en rond est fixé à 75 000€.

La directrice générale de l'entreprise de plastique Apnyl dans laquelle travaille notre camarade est en taule pour avoir commandité la  neutralisation, soit l'élimination  pour 75 000 euros. 
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Silence du MEDEF qui préfère parler de prise d'otage quand les salariés en grève occupe leur outil de travail.
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le patron de l'officine criminelle mandaté pour débarrasser la patronne de son encombrant syndicaliste est un ancien commandant de police de la DGSI, Direction générale du renseignement intérieur.
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C'est parce qu'un des tueurs embauché a chopé la COVID que notre camarade doit d'être toujours en vie.
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Cela fait frémir. Le silence des deux ministres (police et justice, d'habitude si prompt à pérorer devant les caméras est aussi assourdissant que celui du MEDEF.
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L'enquête de police révèle une organisation professionnelle du crime façon barbouzes d'autres contrats sont en cours.
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Avec son associé un complice un temps journaliste au Dauphiné libéré, puis "communicant de grandes entreprises en région parisienne", il crée des sociétés de sécurité en France et en Suisse. Dans son carnet d’adresses, figure des anciens membres des forces spéciales reconvertis dans la sécurité privée. .
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Et des flics à la retraite, parmi lesquels l'ancien de la DGCI , à qui l’ancien communicant semble avoir confié ses missions les plus "délicates". 
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Les deux sont poursuivis pour complicité de tentative de meurtre en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs et complicité de vol avec violences.
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Ils sont en cabanes.

[Invité]

A vos clavier.
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Comme certains esprits chagrins pourraient contester , voici un lien vérifiable.

AIN : des tueurs à gage en lien avec les renseignements devaient tuer un syndicaliste, une cheffe d'entreprise écrouée (francetvinfo.fr)

[Invité]

A vos clavier.
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Comme certains esprits chagrins pourraient contester , voici un lien vérifiable.

AIN : des tueurs à gage en lien avec les renseignements devaient tuer un syndicaliste, une cheffe d'entreprise écrouée (francetvinfo.fr)

La racaille patronale c'est pas la tasse de thé  des démocrates reuneuneu ...   

[Invité]

C'est pas toi qui es contre les amalgames ? Avec ton titre on pourrait penser que tous les patrons trempent dans ce genre de pratiques. 

Sinon ...ben c'est une bonne chose que cette affaire ait été  mise au jour.

[Invité]

Bof..! 75 000 euros...Perso, je trouve que c'est bien trop cher payé pour la tête de ce rouge-gorge casseur d'entreprise...
La taulière de cet établissement aurait mieux fait de s'adresser à un tueur islamiste d'une mosquée du coin... - cela doit se trouver facilement sans longtemps chercher...

Pour le dixième de cette somme avec un peu de shit en prime...il aurait pratiqué un sourire kabyle d'une oreille à l'autre et coupé net le sifflet au camarade révolutionnaire...

[Invité]

C'est pas toi qui es contre les amalgames ? Avec ton titre on pourrait penser que tous les patrons trempent dans ce genre de pratiques. 

Sinon ...ben c'est une bonne chose que cette affaire ait été  mise au jour.

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Amalgames  ???  tiens donc, comme c'est bizarre ???

Effectivement, ici c'est la partie la plus visible de l'iceberg. durant 10 ans, étant auxiliaire du ministère du travail, j'ai vu sur le  "terrain"  les exactions larvées du patronat pour licencier des gens sans motifs réels et sérieux. 
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C'était dans les entreprises où il n'existait pas de représentants du personnel. Mais dans les autres entreprises pourvues de représentation des salariés, la chasseau syndicaliste existe sous toutes ses formes, c'est dénoncé quand les médias le veulent bien.
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NON, mina il n'existe aucune entreprise, je dis bien aucune, où le fait syndical est le bien vu.
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Bien avant que n'apparaisse la loi du 31.12.1968 instituant la section syndicale d'entreprise, le patronat déclarait haut et fort  :

"jamais nous ne tolérerons la pénétration syndicale dans nos entreprises", et ils ont tout fait pour.
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Dans la grande distribution, certaines grandes enseignes, licencient purement et simplement toute personne pouvant devenir délégué(e) syndical(e).
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Là c'est le cas extrême, mais ce n'est pas le seul cas, ce n'est pas un cas isolé.
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Le 2 septembre 2004, deux contrôleurs du travail étaient abattu  Il avait abattu deux contrôleurs du travail (20minutes.fr)

[Invité]

mais aussi .


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 Après huit ans d’enquête, le parquet de Versailles a décidé de renvoyer Ikea France, dix anciens dirigeants, quatre policiers et un détective privé devant le tribunal correctionnel pour « avoir mis en place un système d’espionnage organisé » contre des salariés et des clients.
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Ainsi, un employé modèle serait devenu revendicatif du jour au lendemain. Jean-Pierre Paris, directeur de la sécurité d’Ikea France, cherche à savoir « quelle est la source externe à l’origine de ce changement de comportement et de ces revendications en sommeil pendant presque un an. Son discours est antimondialiste, ses méthodes "vieille garde CGT". Syndicalisme ?
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 Prosélytisme divers ? Attac ou autres ? » Une salariée étant revenue d’un arrêt maladie « un peu trop bronzée », le même directeur se procure la copie de son passeport pour vérifier si elle n’est pas partie en vacances ! Pour la seule période 2009-2012, une juge d’instruction a démontré que ces méthodes ont été utilisées dans nombre des 34 magasins de l’Hexagone.
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Pour se procurer ces informations, les dirigeants d’Ikea avaient recours à diverses méthodes : des « implants », c’est-à-dire des salariés embauchés uniquement pour moucharder ; une officine de « renseignements économiques », autrement dit une agence de détectives privés. Ils profitaient de la complicité de policiers qui leur fournissaient, moyennant finance ou par amitié, les informations d’un fichier central de la police supposé confidentiel.
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Les patrons d’Ikea, peu subtils, se sont fait prendre la main dans le sac, mais le flicage des travailleurs et des militants ouvriers n’est ni une nouveauté ni une spécificité d’Ikea, groupe suédois, ou d’Amazon, groupe américain, comme les médias le laissent trop facilement entendre. En France, les patrons de l’industrie automobile ont été des précurseurs dans le recours aux « truands du patronat ». 
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Fichage, menaces, tabassage, infiltration, recrutement de gangsters, d’anciens militaires, d’anciens de l’OAS recyclés après l’indépendance de l’Algérie, furent les méthodes systématiques utilisées chez Citroën, Berliet, Peugeot, Simca jusque dans les années 1970.
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Les patrons, surtout les plus gros, bénéficient d’amitiés et de réseaux au sein de la police, des divers ministères, autant d’institutions conçues avant tout pour défendre l’ordre social et ses lois qui organisent l’exploitation des travailleurs.

[Invité]

Les Truands du patronat, par Marcel CAILLE


Editions sociales 1977. 11,90 €





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Marcel CAILLE, secrétaire de la CGT est plus habitué à défendre les travailleurs qu'à s'intéresser aux truands. C'est qu'il s'agit ici d'un milieu bien particulier, celui du patronat et du gouvernement, et de caïds d'un genre spécial, ceux des milices patronales et de la CFT..Les révélations de cet ouvrage prennent rapidement un tour inquiétant. Minutieusement, l'auteur décrit les moyens et les méthodes employées par le patronat et le gouvernement pour organiser ces opérations contre les libertés. Les témoignages et les documents qu'il a recueillis sont autant d'accusations précises et indiscutables..L'auteur dénonce la mise en fiche de millions de travailleurs : le rôle joué par les sociétés de gardiennage et celles de travail temporaire ; les humiliations, les agressions dont sont victimes les ouvriers dans les entreprises..Il accuse les "syndicats indépendants" et d'abord la Confédération française du travail, d'être des créations patronale et gouvernementale..Il parle de leurs hommes de mains et de leurs actions, notamment chez Berliet, chez Peugeot, chez Chrysler, Ford et Citroën. Il découvre qui les paie et les soutient..Il démontre que la lutte des travailleurs unis peut barrer la route à cette nouvelle peste brune et que les truands de patronat s'inscrit dans ce combat.

[Invité]

Assassinat de Pierre Overney.
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le 25 février 1972, une dizaine de militants maoïstes participent à une distribution de tracts à la sortie de l’usine de Billancourt .
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 Parmi eux, Pierre Overney, fils d’ouvriers agricoles, jeune ouvrier de chez Renault licencié peu avant pour à ses activités militantes dans le "Comité de lutte".
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A l’arrivée du groupe devant les portes de l’usine, Jean-Antoine Tramoni, vigile de Renault (un ancien des parachutistes tortionnaires du général Massu lors de la guerre d’Algérie) s’approche des militants prêt au pugilat. 
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Mais Tramoni a un pistolet à la main : à trois mètres de Pierre Overney, Tramoni, suivi d’autres vigiles, et qui n’est pas physiquement menacé, abat de sang-froid le jeune ouvrier d’une balle en plein cœur.

[Invité]

Dans la nuit du 4 au 5 juin 1977, l'ouvrier verrier Pierre Maître était assassiné à Reims par des nervis du patronat. 
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Une rue déserte longeant une voie ferrée et des usines qui se succèdent dans la banlieue nord de Reims. À l'entrée des Verreries mécaniques champenoises, les VMC, un groupe d'ouvriers tient le piquet de grève. 
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Dimanche 5 juin 1977 vient à peine de poindre. Les épouses et les enfants des grévistes qui ont passé la soirée autour du brasero ont regagné depuis longtemps la maison. 
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Puis il y eut vers minuit ce premier incident : cinq hommes, venus de l'usine Citröen qui jouxte les VMC, ont tenté en vain d'arracher la banderole de la CGT. Peu après 1 heure du matin, une voiture approche, ralentit devant l'usine. 
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Les vitres sont abaissées. Deux occupants. Les coups de feu claquent. Trois hommes s'effondrent. 
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Deux gravement blessés : 
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Serge Vermeulen et Raymond Richard. Le troisième, Pierre Maître, trente-sept ans, reçoit une balle en pleine tête. Il décédera quelques heures plus tard. 
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La volonté de tuer était manifeste. On retrouvera 17 impacts de balles...
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Les membres du commando, arrêtés peu après, sont tous des membres de l'encadrement de Citroën et de la CFT (Confédération française du travail), faux syndicat et vrai outil de répression antisyndicale, que le grand patronat et la droite ont tenté d'implanter dans les entreprises dans les années soixante et soixante-dix, composé d'anciens membre de l'oas. 
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L'industrie automobile - à l'exception de Renault, alors Régie nationale - a réussi à créer des réseaux CFT, se confondant souvent avec l'encadrement. Pressions, flicages, mouchardages, provocations, menaces, tabassages de militants syndicaux (en 1975 à Aulnay-sous-Bois, en 1976 à Levallois)... 
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Les nervis sévissent chez Citröen, Peugeot, Simca-Chrystler, Berliet, Ford... 
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Le pouvoir giscardien soutient l'organisation, au point de lui accorder une place au Conseil économique et social...

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