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poésie

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Message n° 1

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Message par Invité...Lun 5 Avr 2021 - 19:12


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Message n° 2

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Message par Invité...Lun 5 Avr 2021 - 19:35


Antoine et Cléopâtre.

Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse,
L'Égypte s'endormir sous un ciel étouffant
Et le Fleuve, à travers le Delta noir qu'il fend,

Vers Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse.

Et le Romain sentait sous la lourde cuirasse,
Soldat captif berçant le sommeil d'un enfant,
Ployer et défaillir sur son coeur triomphant
Le corps voluptueux que son étreinte embrasse.

Tournant sa tête pâle entre ses cheveux bruns
Vers celui qu'enivraient d'invincibles parfums,
Elle tendit sa bouche et ses prunelles claires;

Et sur elle courbé, l'ardent Imperator
Vit dans ses larges yeux étoilés de points d'or

Toute une mer immense où fuyaient des galères.
José-Maria de Hérédia



Les Conquérants.

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.

Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde Occidental.

Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré;

Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.

José-Maria de Hérédia.


José-Maria de Hérédia...L'un des poètes favoris du Zigomar...
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Message n° 3

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Message par Invité...Mar 6 Avr 2021 - 8:22


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Message n° 4

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Message par Invité...Mar 6 Avr 2021 - 8:41







Tu vas passer ma vie sans savoir ce que tu as traversé.
Vous passerez en silence pour mon amour et, comme vous passez,
Je vais simuler un sourire comme un doux contraste
de la douleur de vous aimer... Et tu ne le sauras jamais.

Je rêverai de la nacre virginale sur ton front,
Je rêve de tes yeux d’émeraudes de mer,
Je rêve de tes lèvres désespéré ment,
Je rêverai de tes baisers... Et tu ne le sauras jamais.

Peut-être que tu vas passer avec quelqu’un d’autre qui dit que c’est dans ton oreille.
ces phrases que personne comme moi ne vous dira;
et, noyant pour toujours mon amour involontaire,
Je t’aimerai plus que jamais. Et tu ne le sauras jamais.

Je t’aimerai en silence... comme quelque chose d’inaccessible,
comme un rêve que je ne réaliserai jamais;
et le parfum lointain de mon amour impossible
va frotter vos cheveux ... Et tu ne le sauras jamais.

Et si un jour une larme dénonce mon tourment,
le tourment infini que je dois vous cacher,
Je vais dire smiley: « Ce n’est rien ... il a été le vent.
Je vais essuyer une larme ... et vous ne saurez jamais!
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Message n° 5

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Message par Invité...Mar 6 Avr 2021 - 8:45





Vous vous souviendrez un jour de cet amant étrange
qui t’a embrassé sur le front pour qu’il ne te fasse pas de mal.
Celui qui est allé à l’ombre avec sa main vide,
parce qu’il t’aimait tellement qu’il ne te l’a pas dit.
Cet amant fou qui était comme un ami,
et qu’il est parti avec quelqu’un d’autre pour rêver de toi.

Tu te souviendras un jour de cet amant étrange,
professeur des heures lentes, avec l’âme de l’élève.
Cet homme lointain qui revint de l’oubli
juste pour t’aimer comme personne ne le voulait.
Celui qui était cendres de tous les feux de joie,
et vous a couvert de roses, à votre insu.

Vous vous souviendrez d’une jour née d’homme indifférent
que les après-midi pluvieux, il vous embrassa sur le front;
voyageur silencieux des nuits d’été,
qui regarda vos yeux comme celui qui regarde une rivière.
Vous vous souviendrez un jour de cet homme lointain,
celui qui t’aimait le plus, parce qu’il t’aimait en vain.

Peut-être, donc, tout d’un coup, vous vous souviendrez un jour
de cet homme qui se tut parfois et sourit.
Votre roseraie préférée se dessèche dans le verger,
pour vous dire que l’homme est mort.
Et il marchera à l’ombre, avec son sourire triste.
Et ce n’est qu’alors que vous saurez que vous le vouliez
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Message n° 6

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Message par Invité...Mar 6 Avr 2021 - 9:37





magnifique  ! 
j'ai  le  33 tours  de  ses  poèmes  dans  mes  archives  du  cœur   lovvve lovvve lovvve   
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Message n° 7

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Message par Invité...Mar 6 Avr 2021 - 9:40


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Message n° 8

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Message par Invité...Mar 6 Avr 2021 - 9:48


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Message n° 9

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Message par Invité...Mar 6 Avr 2021 - 10:01


Very Happy les archives du coeur ! très beau ça ! 

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

Charles Baudelaire
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Message n° 10

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Message par Invité...Mar 6 Avr 2021 - 10:05


POÈME LE CIMETIÈRE MARIN  


Paul Valery

Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
Ô récompense après une pensée

poésie ?ref=paroles2chansons.lemonde
Qu’un long regard sur le calme des dieux !

Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d’imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir !
Quand sur l’abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d’une éternelle cause,
Le Temps scintille et le Songe est savoir.

Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, œil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous un voile de flamme,
Ô mon silence... ! Édifice dans l’âme,
Mais comble d’or aux mille tuiles, Toit !

Temple du Temps, qu’un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m’accoutume,
poésie ?ref=paroles2chansons.lemonde
Tout entouré de mon regard marin ;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l’altitude un dédain souverain.

Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l’âme consumée
Le changement des rives en rumeur.

Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change !
Après tant d’orgueil, après tant d’étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m’abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe

Qui m’apprivoise à son frêle mouvoir.

L’âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié !
Je te rends pure à ta place première,
Regarde-toi... ! Mais rendre la lumière
Suppose d’ombre une morne moitié.

Ô pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d’un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l’événement pur,
J’attends l’écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l’âme un creux toujours futur !

Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,

Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l’attire à cette terre osseuse ?
Une étincelle y pense à mes absents.

Fermé, sacré, plein d’un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d’or, de pierre et d’arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d’ombres ;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux !

Chienne splendide, écarte l’idolâtre !
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,



Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux !

Ici venu, l’avenir est paresse.
L’insecte net gratte la sécheresse ;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l’air
À je ne sais quelle sévère essence...
La vie est vaste, étant ivre d’absence,
Et l’amertume est douce, et l’esprit clair.


Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même...
Tête complète et parfait diadème,



Je suis en toi le secret changement.

Tu n’as que moi pour contenir tes craintes !
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant...
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.

Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L’argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs !
Où sont des morts les phrases familières,
L’art personnel, les âmes singulières ?
La larve file où se formaient les pleurs.

Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,



Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu !

Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n’aura plus ces couleurs de mensonge
Qu’aux yeux de chair l’onde et l’or font ici ?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse ?
Allez ! Tout fuit ! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi !

Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!


Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel !

Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N’est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!

Amour, peut-être, ou de moi-même haine?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir !
Qu’importe ! Il voit, il veut, il songe, il touche !
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d’appartenir!

Zénon ! Cruel Zénon ! Zénon d’Êlée !
M’as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas !
Le son m’enfante et la flèche me tue !
Ah ! le soleil... Quelle ombre de tortue
Pour l’âme, Achille immobile à grands pas !

Non, non... ! Debout ! Dans l’ère successive !
Brisez, mon corps, cette forme pensive !
Buvez, mon sein, la naissance du vent !
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme... Ô puissance salée !
Courons à l’onde en rejaillir vivant.

Oui ! Grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l’étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil,

Le vent se lève... ! Il faut tenter de vivre !
L’air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages tout éblouies !
Rompez, vagues ! Rompez d’eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs !
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