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Camus et le roman philosophique

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Message n° 1

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Message par Invité...Mar 7 Jan 2020 - 14:03


Il y a chez Camus un lyrisme charnel, une dimension solaire d’attachement à la vie.

Dans « Le premier homme », Camus raconte son enfance et le rôle joué par son instituteur pour le sortir d’une famille et de l’amour d’une mère illettrée et incapable de s’exprimer. Il passe aussi par la philosophie, c’est un élève de Jean Grenier à la Sorbonne. Il est marqué par une expérience familiale algérienne.

Il entre en 1935 au PC mais le quitte en 1937 et ne cessera de dénoncer la façon dont le PC accapare le socialisme.
Il commence sa carrière journalistique en faisant des reportages en Kabylie puis rentré en France il deviendra rédacteur en chef du journal Combat en 1944. C’est un pacifiste. Au moment de la guerre il écrit des lettres à un ami allemand, mais néanmoins prendra part à la résistance en 43 malgré sa culture pacifiste.

De par son honnêteté intellectuelle et son anti dogmatisme il est animé par l’espoir et croit, après la guerre, à la vertu des résistants qui devraient gouverner innocemment. Très vite, la façon dont est menée l’épuration le convaincra que résistance ne rime pas nécessairement avec vertu ni innocence.

Paulhan qui vient lui-même de la résistance écrit une lettre aux directeurs de la résistance en 1951. 
Camus et Paulhan se rejoignent dans l’idée que les directeurs de la résistance se sont transformés en directeurs de conscience. Les tribunaux d’exception mis en place ne font pas honneur à la résistance, ni à l’idée de la légitimité.
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Message n° 2

Camus et le roman philosophique EmptyRe: Camus et le roman philosophique

Message par Invité...Mar 7 Jan 2020 - 14:11


Du point de vue littéraire, en dehors des textes Noces et L’été consacrés à la dimension solaire de l’Algérie, Camus écrit trois romans importants : L’Etranger 40, La Peste 47, La Chute 56.

La peste et La chute sont obsédés par la question du mal sans rédemption.
L’étranger est un livre absolument capital du point de vue du bouleversement qu’il a opéré dans la présentation du personnage, du rapport du personnage à soi, et du rapport du personnage au monde.

Ce qui est important du point de vue littéraire dans l’étranger, c’est la neutralité du personnage par rapport à l’événement tragique, pathétique, qui arrive. L’implication du personnage n’est pas possible et ce non-savoir deviendra après la guerre, dix ans plus tard chez Beckett, non seulement « je ne sais pas » mais « je ne peux pas savoir » et je n’aurai jamais les moyens de savoir.

Ce roman propose un exposé neutre dans un style oral, télégraphique, très parataxique, très peu de phrases complètes, et qui expose l’opacité du monde et de soi. Dans la deuxième partie, le personnage va commettre un meurtre sans savoir pourquoi exactement, sauf qu’il a été ébloui par le soleil et refuse la visite de l’aumonnier et la confession.

Il y a une réconciliation du personnage avec lui-même, qui vérifie l’hypothèse que le bonheur et l’absurde sont compatibles. Dans "L’homme révolté" Camus dit qu’il est un homme qui dit non à quelque chose et s’il refuse quelque chose c’est parce qu’il dit oui à la vie. Les personnages font face à l'absurde en s'affirmant.

 Camus croit dans l’humanité, la charité extraite d’un contexte chrétien, la fraternité qui place l’homme à la place de Dieu. Et l’homme est la valeur qui,  dans tous les cas justifie la vie. « Le monde n’a pas de sens supérieur, mais quelque chose a du sens, et c’est l’homme, parce qu’il est le seul à exiger d’en avoir »
La peste et La chute présentent cette exigence d’un sens, L’étranger c’est l’absence de l’exigence du sens qui est exposée.

La grandeur de l’homme vient qu’il exige du sens, tout en sachant qu’il n’a pas les moyens de le trouver.
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Message n° 3

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Message par Invité...Mar 7 Jan 2020 - 17:36


Sao Mai a écrit:Du point de vue littéraire, en dehors des textes Noces et L’été consacrés à la dimension solaire de l’Algérie, Camus écrit trois romans importants : L’Etranger 40, La Peste 47, La Chute 56.

La peste et La chute sont obsédés par la question du mal sans rédemption.
L’étranger est un livre absolument capital du point de vue du bouleversement qu’il a opéré dans la présentation du personnage, du rapport du personnage à soi, et du rapport du personnage au monde.

Ce qui est important du point de vue littéraire dans l’étranger, c’est la neutralité du personnage par rapport à l’événement tragique, pathétique, qui arrive. L’implication du personnage n’est pas possible et ce non-savoir deviendra après la guerre, dix ans plus tard chez Beckett, non seulement « je ne sais pas » mais « je ne peux pas savoir » et je n’aurai jamais les moyens de savoir.

Ce roman propose un exposé neutre dans un style oral, télégraphique, très parataxique, très peu de phrases complètes, et qui expose l’opacité du monde et de soi. Dans la deuxième partie, le personnage va commettre un meurtre sans savoir pourquoi exactement, sauf qu’il a été ébloui par le soleil et refuse la visite de l’aumonnier et la confession.

Il y a une réconciliation du personnage avec lui-même, qui vérifie l’hypothèse que le bonheur et l’absurde sont compatibles. Dans "L’homme révolté" Camus dit qu’il est un homme qui dit non à quelque chose et s’il refuse quelque chose c’est parce qu’il dit oui à la vie. Les personnages font face à l'absurde en s'affirmant.

 Camus croit dans l’humanité, la charité extraite d’un contexte chrétien, la fraternité qui place l’homme à la place de Dieu. Et l’homme est la valeur qui,  dans tous les cas justifie la vie. « Le monde n’a pas de sens supérieur, mais quelque chose a du sens, et c’est l’homme, parce qu’il est le seul à exiger d’en avoir »
La peste et La chute présentent cette exigence d’un sens, L’étranger c’est l’absence de l’exigence du sens qui est exposée.

La grandeur de l’homme vient qu’il exige du sens, tout en sachant qu’il n’a pas les moyens de le trouver.
pouce bravo1 Very Happy sunny
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Message n° 4

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Message par Invité...Mer 8 Jan 2020 - 12:54


Papillon a écrit:
Sao Mai a écrit:Du point de vue littéraire, en dehors des textes Noces et L’été consacrés à la dimension solaire de l’Algérie, Camus écrit trois romans importants : L’Etranger 40, La Peste 47, La Chute 56.

La peste et La chute sont obsédés par la question du mal sans rédemption.
L’étranger est un livre absolument capital du point de vue du bouleversement qu’il a opéré dans la présentation du personnage, du rapport du personnage à soi, et du rapport du personnage au monde.

Ce qui est important du point de vue littéraire dans l’étranger, c’est la neutralité du personnage par rapport à l’événement tragique, pathétique, qui arrive. L’implication du personnage n’est pas possible et ce non-savoir deviendra après la guerre, dix ans plus tard chez Beckett, non seulement « je ne sais pas » mais « je ne peux pas savoir » et je n’aurai jamais les moyens de savoir.

Ce roman propose un exposé neutre dans un style oral, télégraphique, très parataxique, très peu de phrases complètes, et qui expose l’opacité du monde et de soi. Dans la deuxième partie, le personnage va commettre un meurtre sans savoir pourquoi exactement, sauf qu’il a été ébloui par le soleil et refuse la visite de l’aumonnier et la confession.

Il y a une réconciliation du personnage avec lui-même, qui vérifie l’hypothèse que le bonheur et l’absurde sont compatibles. Dans "L’homme révolté" Camus dit qu’il est un homme qui dit non à quelque chose et s’il refuse quelque chose c’est parce qu’il dit oui à la vie. Les personnages font face à l'absurde en s'affirmant.

 Camus croit dans l’humanité, la charité extraite d’un contexte chrétien, la fraternité qui place l’homme à la place de Dieu. Et l’homme est la valeur qui,  dans tous les cas justifie la vie. « Le monde n’a pas de sens supérieur, mais quelque chose a du sens, et c’est l’homme, parce qu’il est le seul à exiger d’en avoir »
La peste et La chute présentent cette exigence d’un sens, L’étranger c’est l’absence de l’exigence du sens qui est exposée.

La grandeur de l’homme vient qu’il exige du sens, tout en sachant qu’il n’a pas les moyens de le trouver.
pouce bravo1 Very Happy sunny
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Message n° 5

Camus et le roman philosophique EmptyRe: Camus et le roman philosophique

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