Tankas et Haïkus

[Invité]

Le peuple japonais a toujours aimé la poésie, elle tient une place importante dans sa littérature.

Les tankas sont plus anciens que les haïkus. Les tankas débutent au Xéme siècle, les haïkus sont plus tardifs, ils débutent dès la fin du XVéme.
Les tankas sont des petits poèmes très courts de cinq vers, les haïkus le seront encore plus, il n'y en aura que trois.
On peut regretter parfois le retour inlassable  de l'admiration des fleurs, de la neige, de la lune, des oiseaux et des lucioles.

Je ne t'oublierai pas
M'avait-elle assuré
En me disant adieu.
Depuis cette nuit là, seule la lune
Suivant son cours, est revenue. (Fujimara no Ariie)


Quand viendra le soir
Porte ouverte
Je l'attendrai celui
Qui dans mes rêves
A promis de venir. (Ono no Komachi poétesse restée célèbre pour sa beauté et ses déceptions amoureuses.)

Au coeur de l'hiver,
Contrairement à toute attente,
Au milieu des arbres
On croirait voir des fleurs
Tant il est tombé de neige. (Ki no Tsurayuki)


Que n'ai-je un pinceau
Qui puisse peindre les fleurs de pruniers 
Avec leur parfum. (Satomura Shôha)

A celle du liseron
Elle sera sans doute aujourd'hui pareille
Ma propre vie. (Arakida Moritake)

Sous la lune brillante
Je rentre chez moi en compagnie
De mon ombre. (Yamaguchi sodô)