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Si Versailles m’était conté…

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Message n° 1

Si Versailles m’était conté… EmptySi Versailles m’était conté…

Message par Invité...Mar 11 Déc 2018 - 15:12


Si Versailles m’était conté…
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Si Versailles m’était conté… PictoVersailles
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Face à la colère des Français et la crise des « gilets jaunes », Emmanuel Macron s’est enfin exprimé hier soir ; et force est de constater que pas un mot n’a été consacré aux aides sociales et au logement, pourtant premier poste de dépense des familles.

Après plusieurs semaines de silence, le Président de la République s’est décidé à prendre lui-même la parole pour tenter d’apaiser la légitime colère des Français qui n’en peuvent plus de voir baisser leur pouvoir d’achat. Bilan de cette courte allocution ? Pas un mot sur les aides sociales. Aucune concession sur les APL. Rien sur le logement.

Il y a pourtant beaucoup à dire puisque non content de prendre 5 euros dans le portefeuille des locataires les plus modestes depuis octobre 2017, le gouvernement ne revalorisera l’APL qu’à hauteur de 0,3 % en 2019, tandis que les loyers augmenteront, eux, de 1,25 %. Les locataires vont donc, à nouveaux, perdre du pouvoir d’achat.

Premier poste de dépense des ménages, le logement est une préoccupation clé des Français à laquelle le gouvernement se doit d’apporter une réponse. Face à son manque de volonté, la CNL propose le gel des loyers pour l’année à venir ainsi que la revalorisation des APL : les gains prévus en 2019 suite à la mise en place de la simultanéité des aides s’élevant à 900 millions d’euros, la CNL demande que cette somme soit conservée dans le budget logement et utilisée pour revaloriser l’APL.

Enfin, le gouvernement doit immédiatement cesser ses attaques envers le HLM, seul amortisseur de la crise du logement en France, et mettre un terme à la ponction des organismes de logement social.

Donner plus de pouvoir d’achat aux Français, c’est aussi leur permettre de se loger décemment à un prix moins élevé.
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Message n° 2

Si Versailles m’était conté… EmptyRe: Si Versailles m’était conté…

Message par Invité...Mar 11 Déc 2018 - 15:19


L'avis de la CGT:


Sa prise de parole était très attendue. Emmanuel Macron a annoncé ce lundi un certain nombre de mesures en faveur du pouvoir d’achat des Français. Notre décryptage.

Après un nouveau week-end marqué par les manifestations des Gilets jaunes et des violences partout en France, Emmanuel Macron a pris la parole ce lundi soir. Hausse du smic, retour des heures supplémentaires défiscalisées, CSG… le président de la République a fait plusieurs annonces en faveur du pouvoir d’achat.

Smic : ce qui se cache derrière la hausse de 100 €

100 € de plus par mois dans leur porte-monnaie. C’est ce qu’Emmanuel Macron a annoncé aux salariés rémunérés au niveau du smic, « et sans qu’il n’en coûte rien à leur employeur ».

La phrase du président de la République prête à confusion. Que se cache-t-il vraiment derrière ce montant de 100 € ? D’abord, il ne s’agit pas d’un coup de pouce au smic comme le réclament les Gilets jaunes. Au 1er janvier 2019, le salaire minimum - actuellement de 1 184,93 € nets et touché par 1,655 million de salariés - sera revalorisé d’environ 1,8 % comme confirmé ces derniers jours par l’exécutif.

Autrement dit l’équivalent de la stricte application de la règle de calcul automatique appliquée au smic. Soit, pour un salarié travaillant 35 heures par semaine, l’équivalent de 20 € supplémentaires.

D’où sortent alors les 80 € restant ? En fait, le président ajoute à son calcul le coup de pouce de 50 % de la prime d’activité pour les 3,2 millions de travailleurs qui touchent le smic ou un peu plus, auquel il s’était engagé pendant la campagne. Mais au lieu de procéder comme prévu à une augmentation par vagues successives de 20 € par an étalée sur tout le quinquennat, décision a été prise d’accorder en une fois, au 1er janvier 2019, ce coup de pouce non négligeable de 80 € d’augmentation aux allocataires de la prime d’activité.

Autre subterfuge de cette annonce : tous les salariés rémunérés au niveau du smic ne bénéficieront pas forcément de ce coup de pouce intégral à la prime d’activité. En effet, cette aide est calculée en fonction de la situation familiale et des revenus pour les personnes qui gagnent jusqu’à 1,2 smic, donc jusqu’à 1379 € nets mensuels.

Mais il y a une subtilité : ce bonus décroît pour ceux qui gagnent entre un smic et 1,2 smic. Et il disparaît pour ceux en dessous d’un demi-smic. L’objectif étant de ne pas encourager les temps très partiels… Sauf que ce sont les plus pauvres, ceux qui gagnent la moitié d’un smic, soit 300 000 ménages, qui sortent perdants de ces ajustements.

Coût de la mesure ? Pas encore chiffré.

Une prime de fin d’année dans les entreprises

Sans surprise, Emmanuel Macron a confirmé ce lundi que « tous les employeurs qui le peuvent verseront une prime de fin d’année à leurs salariés », sans que cette prime « ne soit soumise à impôt ou charges ». Depuis quelques jours, déjà, le gouvernement s’était déclaré favorable à cette prime défiscalisée, versée courant 2019 par les entreprises volontaires, et plafonnée à 1 000 €. Une prime exonérée d’impôts pour les salariés, et de charges sociales pour les employeurs.

Mais pas certain que la mesure puisse être applicable avant le 31 décembre. La prime devrait, d’autre part, rester soumise à la CSG et à la CRDS.

Manque à gagner pour l’Etat : entre 200 et 500 millions d’euros.

Le retour des heures supplémentaires défiscalisées

Le gouvernement avait déjà décidé que l’an prochain, au 1er septembre 2019, les heures supplémentaires seraient « désocialisées ». Un terme barbare pour signifier qu’elles échapperaient aux cotisations salariales. Non seulement Emmanuel Macron a choisi ce lundi soir d’avancer cette échéance au 1er janvier prochain, mais il a en plus décidé qu’elles seraient également défiscalisées, comme elles l’avaient été lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012.

Concrètement, les heures supplémentaires ne seront donc pas intégrées dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Aux 2 milliards d’euros d’exonérations de cotisations salariales s’ajoutera environ 1,5 milliard d’euros de moins-values d’impôt pour l’Etat.

Coût pour l’Etat : 3,5 milliards d’euros en 2019.

Pas de hausse de CSG jusqu’à 2000 € de retraite

Il a fallu se pincer pour y croire. Ce lundi soir, Emmanuel Macron a fait un très gros cadeau aux retraités en annonçant une annulation de la hausse de la CSG pour les personnes seules qui gagnent moins de 2000 € par mois. Une mesure qui sera appliquée dès janvier prochain. Une vraie surprise !

Le matin même, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, avait assuré que le gouvernement ne reviendrait pas sur l’augmentation de la CSG pour les retraités, instaurée depuis un an.

Pour rappel, la réforme mise en place en 2017 avait entraîné une hausse de la CSG pour les retraités qui gagnent plus de 1 200,33 € par mois. « L’effort qui leur a été demandé était trop important et n’était pas juste », a reconnu Emmanuel Macron.

Avec cette mesure, la majorité fait un effort très important. Une reculade diront certains. Le pouvoir d’achat des retraités était une des principales revendications des Gilets jaunes. Au final, il y aura désormais trois taux de CSG. Le taux réduit à 3,8 %, le taux plein à 8,3 % et désormais un taux intermédiaire à 6,6 %.

En revanche, pour ceux qui espéraient un retour de l’indexation des pensions de retraite sur l’inflation, le président de la République n’a rien annoncé. Autrement dit, les rémunérations perçues par les retraités continueront d’augmenter moins vite que la hausse des prix, comme le gouvernement l’a décidé en début d’année.

Résultat : l’an prochain, la progression automatique des pensions sera de 0,3 %, au lieu de 1,6 %. Même chose pour 2020. Au total, avec cette désindexation, le gouvernement compte économiser 5,2 milliards d’euros sur deux ans, dont 2,8 milliards en 2019.

Coût pour l’Etat : 1,5 milliard d’euros.

Pas de rétablissement de l’ISF

« Il n’y aura pas de recul. » Le chef de l’Etat a exclu ce lundi soir la possibilité de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui portait jusqu’en 2018 sur les patrimoines de plus de 1,3 million d’euros. « Pendant près de 40 ans, il a existé. Est-ce que nous vivions mieux ? Les riches partaient. […] Revenir en arrière nous affaiblirait alors même que nous créons des emplois », a justifié Macron.

Réformé en 2017, l’ISF, hérité de François Mitterrand et qui a rapporté 4,2 milliards d’euros en 2017, n’a pas été totalement supprimé. Il a été remplacé au 1er janvier 2018 par l’« impôt sur la fortune immobilière », qui ne porte plus que sur les avoirs immobiliers des plus fortunés et qui a rapporté cette année environ 1,2 milliard d’euros. Les placements mobiliers (actions, etc.) des plus riches ne sont pas soumis à ce nouvel impôt, l’idée étant qu’ils puissent investir dans l’économie réelle, soutenir l’activité des entreprises et, in fine, que cela crée des emplois en France.

« J’ai besoin que les grandes entreprises et les plus fortunés aident nos concitoyens. Je les réunirai et prendrai des décisions en ce sens dès cette semaine », a déclaré Macron ce lundi soir, promettant de renforcer la lutte contre l’évasion fiscale et les « avantages indus », allusion aux géants du numérique qui échappent à l’impôt.

 

Pour Philippe Martinez, Emmanuel Macron "n'a pas pris la mesure de la gravité de la situation"

 

Philippe Martinez : Il en parle mais il n'agit pas. Le président de la République n'a rien compris ou ne veut rien comprendre de la colère qui s'exprime plus massivement ces dernières semaines, mais qui s'exprime depuis fort longtemps. Je l'avais déjà perçu lundi matin lors de la réunion. Il n'a rien compris ou ne veut pas comprendre et c'est grave.

Ces mesures ne sont pas à la hauteur ?

Ce n’est rien ce qu'il propose. Il propose une hausse du SMIC de 100 euros. C'est très loin de ce que nous demandions et il ne précise pas qui va payer, puisqu'il dit que ce ne sera pas le patronat qui en supportera le coût. Alors qui ? Les citoyens ? Ce sont eux qui vont financer la hausse du SMIC ? Rien sur les autres salaires, rien sur les salaires des fonctionnaires.

La hausse de la CSG va être annulée en 2019 pour les retraités qui touchent moins de 2 000 euros par mois. Êtes-vous satisfait ?

Non seulement c'est pour une année, mais on n'annonce rien sur la revalorisation des pensions des retraités, or c'est ça qui est demandé. Rien sur les minima sociaux. Rien sur les jeunes. On est très loin du compte. On a un président de la République qui continue ses discours tels qu'on les connaît depuis 18 mois et qui ne prend pas en compte le profond mécontentement qui existe dans le pays.

Était-ce un virage social ?

Où est le virage social ? On épargne encore et toujours plus ceux qui ont beaucoup, énormément d'argent, en refusant de revenir sur la fiscalité et notamment sur l'impôt sur la fortune. Il dit qu'il va s'occuper de l'évasion fiscale, mais on entend ça depuis 18 mois. En contrepartie on continue à supprimer des fonctionnaires du ministère des Finances en charge du contrôle de l'évasion fiscale. Quand il parle des services publics, il se moque de nous. C'est lui qui les casse et il nous fait un couplet sur l'utilité des services publics.

Allez-vous aller aux concertations ?

Nous allons y aller mais de quoi allons-nous discuter puisqu'il a balayé d'un revers de main toute une série de propositions qu'a portées la CGT et d'autres lundi matin, mais que nous portons depuis plusieurs mois. Nous fermons la porte et nous appelons à se mobiliser vendredi prochain, 14 décembre. C'est un appel fort que fait la CGT, conjointement aux "gilets jaunes".
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