Nous vivons une curieuse période

[Invité]

Nous vivons une curieuse période.
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La justice semble solder les comptes du mitterrandisme et du sarkozisme, l’un concernant le génocide au Rwanda, l’autre à propos du financement par la Lybie de la campagne présidentielle de 2007.
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Tout près de nous, l’Union européenne laisse la Turquie massacrer les Kurdes, tandis qu’un peu plus loin, Israël accentue sa politique d’Apartheid envers les Palestiniens. Le drame des migrants se poursuit dans la même impuissance. L’accord de Paris sur le climat est menacé. Bref, les tensions internationales sont terribles et exigeraient des initiatives fortes pour les peuples, pour la paix, contre la menace nucléaire.
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Eh bien, non, il n’y a rien de plus urgent que faire le procès des cheminots, casser les services publics et le bouclier social qui nous a (en partie) préservés de la crise financière de 2008.
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Alors que les pays qui ont privatisé le rail en font un bilan catastrophique, la France prend le même chemin.
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Le cynisme va jusqu’à présenter l’appauvrissement des retraités comme un acte de solidarité, jusqu’à promouvoir la sélection à l’université comme un facteur de réussite, jusqu’à présenter le gouvernement par ordonnance comme un témoignage d’efficacité démocratique.
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Politique pour les riches, politique injuste, politique antidémocratique - la réforme de la SNCF ne faisait pas partie du programme du futur Président directeur général de la France -, l’ensemble fait système.
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C’est pourquoi au-delà de la résistance à tel et tel projet du pouvoir, il s’agit bel et bien de reprendre le fil d’une politique de transformation sociale et écologique, et, en définitive, du combat pour l’émancipation.
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Le 15 mars 1968, dans un article resté célèbre du Monde intitulé ‘‘Quand la France s’ennuie’’, Pierre Viansson-Ponté écrivait notamment :
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« Ce qui caractérise actuellement notre vie publique, c’est l’ennui. Les Français s’ennuient. Ils ne participent ni de près ni de loin aux grandes convulsions qui secouent le monde, la guerre du Vietnam les émeut, certes, mais elle ne les touche pas vraiment ».
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Chacun sait ce qui a suivi…
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Il semble que, cette fois-ci, personne ou presque ne serait surpris que la colère embrase le champ de ruines de la politique traditionnelle.
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Et cela urge.

[Invité]

Alors, no comment  ?

[Invité]

Que dire ? Que les peuples ne maîtrisent plus rien. Et que je me fais énormément de soucis pour nos enfants. 

[Invité]

Que dire ? Que les peuples ne maîtrisent plus rien. Et que je me fais énormément de soucis pour nos enfants. 

Mais au contraire, faut s'en réjouir, il semble que, cette fois-ci, personne ou presque ne serait surpris que la colère embrase le champ de ruines de la politique traditionnelle.
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Et cela urge.

[Invité]

Il faut tout faire péter après ça ira mieux

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