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The New York Times se paie Macron
The New York Times se paie Macron
Vers une République "plus répressive"? Le New York Times se paie Macron
Par LEXPRESS.fr , publié le 13/06/2017 à 18:39 , mis à jour à 21:34
Les premières mesures décidées par Emmanuel Macron ont été vivement critiquées par le New York Times.
afp.com/Christope Petit Tesson
Sa victoire le 7 mai au soir face à Marine Le Pen était perçue comme un "soulagement" de l'autre côté de l'Atlantique. Deux jours après le raz-de-marée du parti LREM aux législatives, les premières mesures conduites par Emmanuel Macron inquiètent quelque peu le très sérieux New York Times.
Dans le viseur, le projet de loi antiterroriste, dont la teneur de l'avant-projet de loi a été révélée la semaine dernière par Le Monde. Un texte qui vise à intégrer dans la loi ordinaire certaines dispositions prévues jusqu'à présent dans le cadre de l'état d'urgence. Une initiative qui n'avait pas manqué d'interpeller l'opposition, alors que pendant la campagne, le candidat Emmanuel Macron déclarait que l'état d'urgence n'avait pas vocation à être indéfiniment prolongé.
Si le New York Times se félicite de la création d'une task force centralisant l'ensemble des services antiterroristes, il s'inquiète fortement de l'absence de contrepoids judiciaire face à certaines dispositions, qui visent notamment à faire entrer dans le droit commun, pour les faits rattachés au terrorisme, les assignations à résidence, les fermetures de lieux de culte ou encore les perquisitions administratives. Le journal cite encore le port le bracelet électronique et la possibilité pour les forces de l'ordre d'exiger les mots de passe des ordinateurs et des smartphones.
Pour le quotidien, le texte, s'il reste en l'état, risque de porter atteinte aux droits des citoyens. Le bureau éditorial en appelle même au Conseil constitutionnel, dans l'espoir que celui-ci censure les mesures les plus problématiques. "Il ne doit pas permettre ce qui devait être une suspension extraordinaire et temporaire des droits des citoyens de devenir permanente, peut-on lire. Sinon, la promesse du nouveau départ d'Emmanuel Macron pour la France pourrait aboutir à une République plus répressive et ouvrir la voie à d'autres abus du pouvoir exécutif au-delà de son mandat."
Cet éditorial au vitriol ne se contente pas d'attaquer le président Macron sur ce texte précis. Plus globalement, le New York Times s'interroge sur les bienfaits de la victoire de son parti au premier tour des élections législatives. Le journal reconnaît bien que "cela pourrait donner à Emmanuel Macron la possibilité de faire voter librement" ses promesses de campagne, pour "relancer l'économie et encourager la création d'emplois, ce que ses trois prédécesseurs ont essayé sans parvenir à leurs fins."
L'article note aussi que le scrutin de dimanche ne peut être analysé comme une traduction de "l'enthousiasme d'une majorité de Français". Il signale notamment le taux record d'abstention depuis 1958. "Et avec une opposition politique en lambeaux et de nombreux novices, devant leurs sièges au président de la République, Emmanuel macron pourrait être tenté d'abuser de ses pouvoirs exécutifs." La macronmania a ses limites.
Par LEXPRESS.fr , publié le 13/06/2017 à 18:39 , mis à jour à 21:34
Les premières mesures décidées par Emmanuel Macron ont été vivement critiquées par le New York Times.
afp.com/Christope Petit Tesson
Dans un éditorial au vitriol daté du 12 juin, le quotidien américain s'inquiète du projet de loi antiterroriste.
Sa victoire le 7 mai au soir face à Marine Le Pen était perçue comme un "soulagement" de l'autre côté de l'Atlantique. Deux jours après le raz-de-marée du parti LREM aux législatives, les premières mesures conduites par Emmanuel Macron inquiètent quelque peu le très sérieux New York Times.
Dans le viseur, le projet de loi antiterroriste, dont la teneur de l'avant-projet de loi a été révélée la semaine dernière par Le Monde. Un texte qui vise à intégrer dans la loi ordinaire certaines dispositions prévues jusqu'à présent dans le cadre de l'état d'urgence. Une initiative qui n'avait pas manqué d'interpeller l'opposition, alors que pendant la campagne, le candidat Emmanuel Macron déclarait que l'état d'urgence n'avait pas vocation à être indéfiniment prolongé.
Le New York Times espère une censure constitutionnelle
Si le New York Times se félicite de la création d'une task force centralisant l'ensemble des services antiterroristes, il s'inquiète fortement de l'absence de contrepoids judiciaire face à certaines dispositions, qui visent notamment à faire entrer dans le droit commun, pour les faits rattachés au terrorisme, les assignations à résidence, les fermetures de lieux de culte ou encore les perquisitions administratives. Le journal cite encore le port le bracelet électronique et la possibilité pour les forces de l'ordre d'exiger les mots de passe des ordinateurs et des smartphones.
Pour le quotidien, le texte, s'il reste en l'état, risque de porter atteinte aux droits des citoyens. Le bureau éditorial en appelle même au Conseil constitutionnel, dans l'espoir que celui-ci censure les mesures les plus problématiques. "Il ne doit pas permettre ce qui devait être une suspension extraordinaire et temporaire des droits des citoyens de devenir permanente, peut-on lire. Sinon, la promesse du nouveau départ d'Emmanuel Macron pour la France pourrait aboutir à une République plus répressive et ouvrir la voie à d'autres abus du pouvoir exécutif au-delà de son mandat."
"Une opposition politique en lambeaux"
Cet éditorial au vitriol ne se contente pas d'attaquer le président Macron sur ce texte précis. Plus globalement, le New York Times s'interroge sur les bienfaits de la victoire de son parti au premier tour des élections législatives. Le journal reconnaît bien que "cela pourrait donner à Emmanuel Macron la possibilité de faire voter librement" ses promesses de campagne, pour "relancer l'économie et encourager la création d'emplois, ce que ses trois prédécesseurs ont essayé sans parvenir à leurs fins."
L'article note aussi que le scrutin de dimanche ne peut être analysé comme une traduction de "l'enthousiasme d'une majorité de Français". Il signale notamment le taux record d'abstention depuis 1958. "Et avec une opposition politique en lambeaux et de nombreux novices, devant leurs sièges au président de la République, Emmanuel macron pourrait être tenté d'abuser de ses pouvoirs exécutifs." La macronmania a ses limites.
Re: The New York Times se paie Macron
J'avais pas vu ton post, Cricri. Du coup, je supprime le mien sur le même sujet.
Ça apprendra à Dieu à parler français comme tout le monde. S'il avait pas appelé ça Task truc, les Américains n'y auraient même pas fait attention.
Ça apprendra à Dieu à parler français comme tout le monde. S'il avait pas appelé ça Task truc, les Américains n'y auraient même pas fait attention.
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