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Bordeaux : Nathalie, SDF, raconte la galère de la rue
Bordeaux : Nathalie, SDF, raconte la galère de la rue
Pour celui qui parle des SDF sans savoir, je ne le cire pas , il se reconnaîtra.
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Nathalie Ciroldi-Davin est SDF depuis ses 16 ans. Elle raconte son parcours et la difficulté à s’en sortir
« Parlez des gens qui sont dans la rue. C’est l’horreur actuellement, il faut vraiment se battre pour trouver un abri le soir venu. »
Nathalie Ciroldi-Davin en a marre d’entendre dire que tout est fait et bien fait pour les SDF. « À en croire certains, tout le monde peut aujourd’hui trouver une place dans un foyer. C’est faux ! Faites l’essai. Appelez le 115 à Bordeaux en début d’après-midi, on vous répondra : c’est trop tôt, appelez plus tard. En fin d’après-midi, vous rappellerez et là ça sonnera toujours occupé. »
Nathalie Ciroldi-Davin sait vraiment de quoi elle parle. Elle vit dans la rue depuis son plus jeune âge.
Elle est née à La Tronche, tout près de Grenoble, il y a quarante-quatre ans. « Un nom prédestiné », dit-elle avec beaucoup d’humour. La tronche, elle l’a faite effectivement souvent lorsque, ballottée de famille d’accueil en famille d’accueil, elle ne parvenait pas à trouver son équilibre.
Entre 9 et 12 ans, elle a retrouvé sa mère. Nouvel échec. Et cela n’a pas été mieux ensuite avec son père. « Je suis allée avec lui lorsqu’il est sorti de prison. Ça n’a pas été mieux. À 16 ans, j’étais sur le trottoir. »
La suite, on la devine aisément : une vie de galère, de ville en ville, de squat en squat, de compagnon en compagnon : « J’ai eu six enfants avec des pères différents. Le plus vieux a 26 ans aujourd’hui et vit dans le sud de la France, le dernier a 5 ans et vit à Paris. » Des enfants pris évidemment aussi en charge par les services sociaux.
« Ils m’ont été retirés, mais je les aime », souligne Nathalie avec une pointe d’émotion. La preuve : si elle est actuellement à Bordeaux, c’est que l’un de ses fils y est hospitalisé pour une maladie grave. « Je vais le voir au moins deux fois par semaine. » Le reste du temps, Nathalie est dans la rue.
« Pour quelques jours, je suis logée au foyer Leydet. J’en pars le matin, j’y reviens le soir. Dans la journée, je marche, je sillonne la ville dans tous les sens. »
Avec sa casquette, sa grosse veste de laine et son sac en bandoulière, elle ne donne pas l’impression qu’elle vit la misère et, pourtant, elle n’a pas un euro devant elle. « Je n’ai qu’une allocation d’adulte handicapée. Ce n’est pas beaucoup. »
Elle ne se plaint pas toutefois. Lorsqu’elle parle des pauvres, elle ne parle que des autres. Comme si elle était leur représentante, leur avocate.
Ça mériterait un livre, direz-vous ! Eh bien, c’est ce que Nathalie Ciroldi a fait. « La France mon pays natal » est sorti aux éditions La Société des écrivains en 2007. Il est en vente sur Internet.
« Je l’ai écrit avec un vieil ordinateur qui ne fait plus que le traitement de texte », raconte-t-elle en annonçant un second livre pour l’année prochaine : « Les Ambitieux ». Les ambitieux ? Évidemment ceux qui veulent s’en sortir. Comme elle !
Avec ses écrits, Nathalie ne cherche pas à décrocher le prix Goncourt. Elle veut tout simplement provoquer un choc, faire comprendre aux gens qu’il n’est pas facile de vivre dans la rue et que ce n’est pas un choix.
Trouver un boulot lorsque l’on n’a pas de logement, pas de quoi s’habiller, c’est « mission impossible ». « Je n’arrête pas de déposer des CV dans les agences d’intérim ou ailleurs. Pour faire des petits boulots, du ménage, du repassage, je n’ai jamais de retour. »
Et ses livres ? Les recettes sont plus que maigres. Plus que l’argent, semble-t-il, Nathalie recherche une reconnaissance, une main tendue. Une main qui lui apporterait un toit et une vie normale. Ce qui fait que ses enfants pourraient revenir à elle. Au moins la trouver, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Jusqu’à ces derniers mois, elle avait un petit logement à Saint-Jean-de-Luz, elle ne l’a plus.
https://www.sudouest.fr/2013/12/15/nathalie-la-galere-de-la-rue-1259960-2780.php
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Nathalie Ciroldi-Davin est SDF depuis ses 16 ans. Elle raconte son parcours et la difficulté à s’en sortir
« Parlez des gens qui sont dans la rue. C’est l’horreur actuellement, il faut vraiment se battre pour trouver un abri le soir venu. »
Nathalie Ciroldi-Davin en a marre d’entendre dire que tout est fait et bien fait pour les SDF. « À en croire certains, tout le monde peut aujourd’hui trouver une place dans un foyer. C’est faux ! Faites l’essai. Appelez le 115 à Bordeaux en début d’après-midi, on vous répondra : c’est trop tôt, appelez plus tard. En fin d’après-midi, vous rappellerez et là ça sonnera toujours occupé. »
Nathalie Ciroldi-Davin sait vraiment de quoi elle parle. Elle vit dans la rue depuis son plus jeune âge.
Elle est née à La Tronche, tout près de Grenoble, il y a quarante-quatre ans. « Un nom prédestiné », dit-elle avec beaucoup d’humour. La tronche, elle l’a faite effectivement souvent lorsque, ballottée de famille d’accueil en famille d’accueil, elle ne parvenait pas à trouver son équilibre.
Entre 9 et 12 ans, elle a retrouvé sa mère. Nouvel échec. Et cela n’a pas été mieux ensuite avec son père. « Je suis allée avec lui lorsqu’il est sorti de prison. Ça n’a pas été mieux. À 16 ans, j’étais sur le trottoir. »
La suite, on la devine aisément : une vie de galère, de ville en ville, de squat en squat, de compagnon en compagnon : « J’ai eu six enfants avec des pères différents. Le plus vieux a 26 ans aujourd’hui et vit dans le sud de la France, le dernier a 5 ans et vit à Paris. » Des enfants pris évidemment aussi en charge par les services sociaux.
« Ils m’ont été retirés, mais je les aime », souligne Nathalie avec une pointe d’émotion. La preuve : si elle est actuellement à Bordeaux, c’est que l’un de ses fils y est hospitalisé pour une maladie grave. « Je vais le voir au moins deux fois par semaine. » Le reste du temps, Nathalie est dans la rue.
« Pour quelques jours, je suis logée au foyer Leydet. J’en pars le matin, j’y reviens le soir. Dans la journée, je marche, je sillonne la ville dans tous les sens. »
Avec sa casquette, sa grosse veste de laine et son sac en bandoulière, elle ne donne pas l’impression qu’elle vit la misère et, pourtant, elle n’a pas un euro devant elle. « Je n’ai qu’une allocation d’adulte handicapée. Ce n’est pas beaucoup. »
Elle ne se plaint pas toutefois. Lorsqu’elle parle des pauvres, elle ne parle que des autres. Comme si elle était leur représentante, leur avocate.
Ça mériterait un livre, direz-vous ! Eh bien, c’est ce que Nathalie Ciroldi a fait. « La France mon pays natal » est sorti aux éditions La Société des écrivains en 2007. Il est en vente sur Internet.
« Je l’ai écrit avec un vieil ordinateur qui ne fait plus que le traitement de texte », raconte-t-elle en annonçant un second livre pour l’année prochaine : « Les Ambitieux ». Les ambitieux ? Évidemment ceux qui veulent s’en sortir. Comme elle !
Avec ses écrits, Nathalie ne cherche pas à décrocher le prix Goncourt. Elle veut tout simplement provoquer un choc, faire comprendre aux gens qu’il n’est pas facile de vivre dans la rue et que ce n’est pas un choix.
Trouver un boulot lorsque l’on n’a pas de logement, pas de quoi s’habiller, c’est « mission impossible ». « Je n’arrête pas de déposer des CV dans les agences d’intérim ou ailleurs. Pour faire des petits boulots, du ménage, du repassage, je n’ai jamais de retour. »
Et ses livres ? Les recettes sont plus que maigres. Plus que l’argent, semble-t-il, Nathalie recherche une reconnaissance, une main tendue. Une main qui lui apporterait un toit et une vie normale. Ce qui fait que ses enfants pourraient revenir à elle. Au moins la trouver, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Jusqu’à ces derniers mois, elle avait un petit logement à Saint-Jean-de-Luz, elle ne l’a plus.
https://www.sudouest.fr/2013/12/15/nathalie-la-galere-de-la-rue-1259960-2780.php
Re: Bordeaux : Nathalie, SDF, raconte la galère de la rue
Bordeaux pour les démunis.
sources
J'ai lu le parcours de cette femme. D'autres n'ont pas le même cheminement, ils travaillent et vivent en leurs voitures.
Je respecte ces personnes qui n'ont rien mais qui sont " oh" tellement courageux.
sources
J'ai lu le parcours de cette femme. D'autres n'ont pas le même cheminement, ils travaillent et vivent en leurs voitures.
Je respecte ces personnes qui n'ont rien mais qui sont " oh" tellement courageux.
Re: Bordeaux : Nathalie, SDF, raconte la galère de la rue
Il manque tout de même beaucoup de choses à cette dramatique description. La scolarité est obligatoire jusqu'à 16 ans… Elle ne nous en parle pas et pourtant elle écrit un livre… Adulte handicapée ? Ah bon. A la suite de quoi ?
Désolé, mais j'essaie de comprendre !
Désolé, mais j'essaie de comprendre !
Re: Bordeaux : Nathalie, SDF, raconte la galère de la rue
Je suis surpris que Largo ne demande pas si elle porte une culotte ou pas
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