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Lafarge en Syrie : ce qu'a dit Laurent Fabius, entendu comme témoin, aux juges
Lafarge en Syrie : ce qu'a dit Laurent Fabius, entendu comme témoin, aux juges
Lafarge en Syrie : ce qu'a dit Laurent Fabius, entendu comme témoin, aux juges
20h37 , le 30 juillet 2018, modifié à 20h57 , le 30 juillet 2018
Dans l'enquête sur les activités controversées du groupe Lafarge en Syrie, l'ex-chef de la diplomatie Laurent Fabius a été entendu comme témoin, ont révélé lundi soir Le Monde et l'AFP.
Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, a été auditionné par les juges le 20 juillet dernier. (Reuters)
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"Je n'en ai pas de souvenir précis." Voici l'une des réponses de Laurent Fabius, l'ancien ministre des Affaires étrangères, aux juges d'instructions en charge de l'enquête sur le cimentier Lafarge. Selon Le Monde de lundi et l'AFP, l'actuel président du Conseil constitutionnel a été entendu, le 20 juillet, comme témoin dans l'enquête visant les activités controversées du groupe de BTP en Syrie. Soupçonné d'avoir financé l'Etat islamique et d'autres groupes djihadistes pour maintenir l'activité de son usine syrienne de Jalabiya, Lafarge a été mis en examen fin juin pour "complicité de crimes contre l'humanité" et "mise en danger de la vie" de ses anciens salariés.
Lire aussi - Lafarge en Syrie : que reproche-t-on aux six dirigeants mis en examen?
En octobre dernier, d'anciens employés de la firme Lafarge implantée en Syrie avaient demandé à ce que l'ancien locataire du Quai d'Orsay, détenteur du portefeuille entre mai 2012 et février 2016, soit entendu dans ce dossier. Selon eux, le ministère des Affaires étrangères était au courant de l'activité du cimentier sur place.
Lire aussi - Lafarge en Syrie : le Quai d'Orsay reconnaît pour la première fois une rencontre avec des dirigeants
Réponse de Laurent Fabius, selon le procès-verbal de son audition dont des extraits ont été révélés lundi par Le Monde et l'AFP : l'affaire Lafarge ne lui est "jamais remontée". Cette affaire concerne des faits qui se sont déroulés entre novembre 2013 et septembre 2014. Le cimentier Lafarge - devenu en juillet 2015 LafargeHolcim depuis la fusion avec le groupe suisse Holcim - était alors la dernière entreprise française présente en Syrie. Cette filiale syrienne aurait notamment fait remettre à l'Etat islamique, via un intermédiaire, plus de 500.000 dollars et lui a acheté des matières premières, dont du pétrole, en violation d'un embargo de l'Union européenne, selon un rapport rédigé à la demande de Lafarge par le cabinet américain Baker McKenzie.
A l'époque, la diplomatie française était en première ligne pour faire tomber Bachar el-Assad, tout en combattant la menace terroriste grandissante que représentait Daech. Laurent Fabius savait-il alors que Lafarge possédait alors la seule usine française encore en activité dans le pays? "Je n'en ai pas de souvenir précis", a répondu le 20 juillet dernier Laurent Fabius, selon des propos rapportés par Le Monde. "Aucun élément d'information" ne lui était parvenu dans ce dossier, a-t-il encore insisté avant de marteler : "Je n'ai jamais été saisi d'une question concernant Lafarge, je suis catégorique."
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Dans l'enquête sur les activités controversées du groupe Lafarge en Syrie, l'ex-chef de la diplomatie Laurent Fabius a été entendu comme témoin, ont révélé lundi soir Le Monde et l'AFP.
Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, a été auditionné par les juges le 20 juillet dernier. (Reuters)
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"Je n'en ai pas de souvenir précis." Voici l'une des réponses de Laurent Fabius, l'ancien ministre des Affaires étrangères, aux juges d'instructions en charge de l'enquête sur le cimentier Lafarge. Selon Le Monde de lundi et l'AFP, l'actuel président du Conseil constitutionnel a été entendu, le 20 juillet, comme témoin dans l'enquête visant les activités controversées du groupe de BTP en Syrie. Soupçonné d'avoir financé l'Etat islamique et d'autres groupes djihadistes pour maintenir l'activité de son usine syrienne de Jalabiya, Lafarge a été mis en examen fin juin pour "complicité de crimes contre l'humanité" et "mise en danger de la vie" de ses anciens salariés.
Lire aussi - Lafarge en Syrie : que reproche-t-on aux six dirigeants mis en examen?
En octobre dernier, d'anciens employés de la firme Lafarge implantée en Syrie avaient demandé à ce que l'ancien locataire du Quai d'Orsay, détenteur du portefeuille entre mai 2012 et février 2016, soit entendu dans ce dossier. Selon eux, le ministère des Affaires étrangères était au courant de l'activité du cimentier sur place.
Que savait Laurent Fabius?
"Tous les six mois, on allait voir le Quai d'Orsay qui nous poussait à rester [en Syrie]", et ce malgré l'avènement du groupe terroriste Daech, avait même avancé l'ex-directeur général-adjoint de Lafarge Christian Herrault sur Franceinfo le 13 octobre 2017. Fin avril, c'était l'ex-directeur sûreté du groupe Lafarge qui déclarait avoir informé les services secrets français. Début mars, dans une lettre envoyée aux juges d'instruction, un ancien ambassadeur de France en Syrie avait reconnu avoir eu un entretien spécifique à l'été 2012 avec les dirigeants du cimentier Lafarge.Lire aussi - Lafarge en Syrie : le Quai d'Orsay reconnaît pour la première fois une rencontre avec des dirigeants
Réponse de Laurent Fabius, selon le procès-verbal de son audition dont des extraits ont été révélés lundi par Le Monde et l'AFP : l'affaire Lafarge ne lui est "jamais remontée". Cette affaire concerne des faits qui se sont déroulés entre novembre 2013 et septembre 2014. Le cimentier Lafarge - devenu en juillet 2015 LafargeHolcim depuis la fusion avec le groupe suisse Holcim - était alors la dernière entreprise française présente en Syrie. Cette filiale syrienne aurait notamment fait remettre à l'Etat islamique, via un intermédiaire, plus de 500.000 dollars et lui a acheté des matières premières, dont du pétrole, en violation d'un embargo de l'Union européenne, selon un rapport rédigé à la demande de Lafarge par le cabinet américain Baker McKenzie.
A l'époque, la diplomatie française était en première ligne pour faire tomber Bachar el-Assad, tout en combattant la menace terroriste grandissante que représentait Daech. Laurent Fabius savait-il alors que Lafarge possédait alors la seule usine française encore en activité dans le pays? "Je n'en ai pas de souvenir précis", a répondu le 20 juillet dernier Laurent Fabius, selon des propos rapportés par Le Monde. "Aucun élément d'information" ne lui était parvenu dans ce dossier, a-t-il encore insisté avant de marteler : "Je n'ai jamais été saisi d'une question concernant Lafarge, je suis catégorique."
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Re: Lafarge en Syrie : ce qu'a dit Laurent Fabius, entendu comme témoin, aux juges
Bou diou , mais ils y a une crise d'amnésie , chez les politiques ?
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