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RDC: l’épidémie d’Ebola s’étend à des zones urbaines
RDC: l’épidémie d’Ebola s’étend à des zones urbaines
"Ce virus ne se transmet pas par l'intermédiaire de l'air expulsé. Il n'est pas aéroporté." Il se transmet par contact avec les fluides corporels, sueur, selles, sperme... On imagine cependant avec quelle facilité, ce virus pourrait prendre l'avion...
http://sante.lefigaro.fr/article/rdc-l-epidemie-d-ebola-s-etend-a-des-zones-urbaines/
Des cas de fièvre hémorragique ont été isolés à Mbandaka, une ville de plus de 1 million d’habitants, à 150 km du foyer épidémique.
L’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) n’est plus circonscrite à la zone forestière de Bikoro. «Quatre cas de fièvre hémorragique, dont un cas confirmé, ont été recensés à Mbandaka. L’arrivée du virus dans cette grande ville de plus de 1 million d’habitants est très préoccupante», indique Axelle Ronsse, coordinatrice d’urgence pour Médecins sans frontières (MSF). Ces malades ont contracté Ebola après avoir été en contact avec des personnes infectées à Bikoro. Au 17 mai, 44 cas suspects et 3 cas confirmés, dont 23 décès, sont rapportés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en RDC.
L’introduction du virus Ebola dans cette vaste zone urbaine et commerciale située sur les rives du fleuve Congo était le scénario le plus redouté. Mais il était malheureusement difficile de l’empêcher. «Mbandaka est à 150 km de Bikoro, soit moins de trois heures à moto. Il y a beaucoup d’échanges de marchandises et de personnes. Des flux qui sont difficiles à contrôler», décrit le Pr Éric Delaporte, membre d’une unité internationale de recherche de l’IRD, de l’Inserm et de l’université de Montpellier. Son unité est associée à l’Institut national de recherche biologique (INRB) de Kinshasa, chargé de surveiller et de diagnostiquer la fièvre hémorragique. Sur place, ses collègues déplorent la défaillance du système de surveillance. «Un cas suspect aurait traversé le lac avec sa famille pour aller mourir dans son village natal, rapporte-t-il. Il semblerait que les habitants soient réticents à participer aux enquêtes de surveillance, en raison notamment de la stigmatisation liée à Ebola.»
Les équipes de MSF ont également confié que certains villages ne les avaient pas accueillis à bras ouverts. Même si le pays est habitué à Ebola - neuf épidémies ont frappé la RDC en quarante ans -, la population a peur. Craignant d’être placées à l’isolement en cas de fièvre, les personnes ayant été en contact avec des malades ne veulent pas être surveillées pendant 21 jours (la période d’incubation du virus).«Nous devons faire de gros efforts de sensibilisation auprès des communautés à propos de la maladie et adopter des mesures essentielles pour endiguer rapidement l’épidémie», soulève Axelle Ronsse.
Et la priorité est bel et bien d’expliquer l’importance de la surveillance et du diagnostic de la fièvre hémorragique. Le succès de la campagne de vaccination organisée par l’OMS, les autorités congolaises ainsi que MSF en dépend. Hier, plus de 4000 doses du vaccin développé lors de l’épidémie en Afrique de l’Ouest sont arrivées à Kinshasa. La cargaison doit maintenant être transportée jusqu’à la région reculée de Bikoro, ce qui devrait prendre plusieurs jours.«Outre les soignants en première ligne, le vaccin sera utilisé chez les personnes ayant été en contact avec des cas confirmés ainsi que les contacts de ces contacts», explique Axelle Ronsse, précisant qu’une seule dose suffit. Plus de 500 personnes ont d’ores et déjà été identifiées, selon les autorités du pays. Mais elles pourraient être bien plus nombreuses. «La confirmation des cas prend beaucoup de temps, nous devons avancer plus rapidement si nous souhaitons utiliser efficacement ce vaccin», relève l’humanitaire. Pour accélérer le diagnostic, l’INRB a installé il y a quelques jours un laboratoire à Bikoro. La ville de Mbandaka vient d’en être dotée.«Grâce à ces structures, l’INRB a diagnostiqué, hier, la fièvre hémorragique chez 11 cas suspects de Bikoro qui n’avaient pas encore été testés», indique le Pr Delaporte. Contactée, l’OMS ne confirme pas encore ces chiffres.
http://sante.lefigaro.fr/article/rdc-l-epidemie-d-ebola-s-etend-a-des-zones-urbaines/
[size=33]RDC: l’épidémie d’Ebola s’étend à des zones urbaines[/size]
Des cas de fièvre hémorragique ont été isolés à Mbandaka, une ville de plus de 1 million d’habitants, à 150 km du foyer épidémique.
L’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) n’est plus circonscrite à la zone forestière de Bikoro. «Quatre cas de fièvre hémorragique, dont un cas confirmé, ont été recensés à Mbandaka. L’arrivée du virus dans cette grande ville de plus de 1 million d’habitants est très préoccupante», indique Axelle Ronsse, coordinatrice d’urgence pour Médecins sans frontières (MSF). Ces malades ont contracté Ebola après avoir été en contact avec des personnes infectées à Bikoro. Au 17 mai, 44 cas suspects et 3 cas confirmés, dont 23 décès, sont rapportés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en RDC.
L’introduction du virus Ebola dans cette vaste zone urbaine et commerciale située sur les rives du fleuve Congo était le scénario le plus redouté. Mais il était malheureusement difficile de l’empêcher. «Mbandaka est à 150 km de Bikoro, soit moins de trois heures à moto. Il y a beaucoup d’échanges de marchandises et de personnes. Des flux qui sont difficiles à contrôler», décrit le Pr Éric Delaporte, membre d’une unité internationale de recherche de l’IRD, de l’Inserm et de l’université de Montpellier. Son unité est associée à l’Institut national de recherche biologique (INRB) de Kinshasa, chargé de surveiller et de diagnostiquer la fièvre hémorragique. Sur place, ses collègues déplorent la défaillance du système de surveillance. «Un cas suspect aurait traversé le lac avec sa famille pour aller mourir dans son village natal, rapporte-t-il. Il semblerait que les habitants soient réticents à participer aux enquêtes de surveillance, en raison notamment de la stigmatisation liée à Ebola.»
Neuf épidémies en quarante ans
Les équipes de MSF ont également confié que certains villages ne les avaient pas accueillis à bras ouverts. Même si le pays est habitué à Ebola - neuf épidémies ont frappé la RDC en quarante ans -, la population a peur. Craignant d’être placées à l’isolement en cas de fièvre, les personnes ayant été en contact avec des malades ne veulent pas être surveillées pendant 21 jours (la période d’incubation du virus).«Nous devons faire de gros efforts de sensibilisation auprès des communautés à propos de la maladie et adopter des mesures essentielles pour endiguer rapidement l’épidémie», soulève Axelle Ronsse.
Et la priorité est bel et bien d’expliquer l’importance de la surveillance et du diagnostic de la fièvre hémorragique. Le succès de la campagne de vaccination organisée par l’OMS, les autorités congolaises ainsi que MSF en dépend. Hier, plus de 4000 doses du vaccin développé lors de l’épidémie en Afrique de l’Ouest sont arrivées à Kinshasa. La cargaison doit maintenant être transportée jusqu’à la région reculée de Bikoro, ce qui devrait prendre plusieurs jours.«Outre les soignants en première ligne, le vaccin sera utilisé chez les personnes ayant été en contact avec des cas confirmés ainsi que les contacts de ces contacts», explique Axelle Ronsse, précisant qu’une seule dose suffit. Plus de 500 personnes ont d’ores et déjà été identifiées, selon les autorités du pays. Mais elles pourraient être bien plus nombreuses. «La confirmation des cas prend beaucoup de temps, nous devons avancer plus rapidement si nous souhaitons utiliser efficacement ce vaccin», relève l’humanitaire. Pour accélérer le diagnostic, l’INRB a installé il y a quelques jours un laboratoire à Bikoro. La ville de Mbandaka vient d’en être dotée.«Grâce à ces structures, l’INRB a diagnostiqué, hier, la fièvre hémorragique chez 11 cas suspects de Bikoro qui n’avaient pas encore été testés», indique le Pr Delaporte. Contactée, l’OMS ne confirme pas encore ces chiffres.
Re: RDC: l’épidémie d’Ebola s’étend à des zones urbaines
cloudy a écrit:les joies de la mondialisation !!!
Pour avoir vécu des cas de tuberculose, notamment dans le cadre du travail, je peux te garantir l'état de panique qui s'empare déjà de la population pour une maladie qui se soigne malgré tout très facilement aujourd'hui. Imagine un seul cas d'ebola sur notre territoire et plus personne ne sort de la maison.
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