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Ces écrits qui me parlent
Ces écrits qui me parlent
Quand on n’a rien à dire et du mal à se taire,
On peut toujours aller gueuler dans un bistrot,
Parler de son voisin qui n’a pas fait la guerre,
Parler de Boumedienne et de Fidel Castro,
Parler parler parler... pour que l’air se déplace,
Pour montrer qu’on sait vivre et qu’on a des façons,
Parler de son ulcère ou bien des saints de glace,
Pour fair’ croire aux copains qu’on n’est pas le plus con.
Quand on n’a rien à dire on parle de sa femme
Qui ne vaut pas tripette et qui n’a plus vingt ans,
Qui sait pas cuisiner, qui n’aime que le drame,
Qui découche à tout va, qu’a sûrement des amants.
On parle du Bon Dieu, on parle de la France
Ou du Vittel-cassis qui vaut pas çui d’avant,
On pense rien du tout on dit pas tout c’ qu’on pense.
Quand on n’a rien à dire on peut parler longtemps.
Quand on n’a rien à dire on parle du Mexique
De l’Amérique du Nord où tous les gens sont fous,
Du Pape et du tiercé, des anti-alcooliques,
Du cancer des fumeurs et des machines à sous,
Des soldats des curés, d’la musiqu’ militaire,
De la soupe à l’oignon, de l’îl’ de la Cité.
Quand on n’a rien à dire et du mal à se taire
On arrive au sommet de l’imbécilité.
B.D.
Re: Ces écrits qui me parlent
La politique rien de tel pour gâcher un repas de famille, déclencher des guerres, faire fermer un forum ! et pourtant tout est politique ! bon c'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule non plus !
Re: Ces écrits qui me parlent
Il y a des gens avec qui l'on passe une grande partie de sa vie et qui ne vous apportent rien. Qui ne vous éclairent pas, ne vous nourrissent pas, ne vous donnent pas d'élan. Encore heureux quand ils ne vous détruisent pas à petit feu en se suspendant à vos basques et en vous suçant le sang.
Et puis...
Il y a ceux que l'on croise, que l'on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure et changent le cours de votre vie. Vous n'attendiez rien d'eux, vous les connaissiez à peine, vous vous êtes rendu léger, légère, au rendez-vous et pourtant, quand vous les quittez, ces gens étonnants, vous découvrez qu'ils ont ouvert une porte en vous, déclenché un parachute, initié ce merveilleux mouvement qu'est le désir, mouvement qui va vous emporter bien au-delà de vous-même et vous étonner. Vous ne serez plus jamais vermicelle, vous danserez sur le trottoir en faisant des étincelles et vos bras toucheront le ciel…
Et puis...
Il y a ceux que l'on croise, que l'on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure et changent le cours de votre vie. Vous n'attendiez rien d'eux, vous les connaissiez à peine, vous vous êtes rendu léger, légère, au rendez-vous et pourtant, quand vous les quittez, ces gens étonnants, vous découvrez qu'ils ont ouvert une porte en vous, déclenché un parachute, initié ce merveilleux mouvement qu'est le désir, mouvement qui va vous emporter bien au-delà de vous-même et vous étonner. Vous ne serez plus jamais vermicelle, vous danserez sur le trottoir en faisant des étincelles et vos bras toucheront le ciel…
Re: Ces écrits qui me parlent
(…) Les étagères débordant de livres forment le décor idéal pour évoquer un des plus fidèles amis, Jean d'Ormesson : "Nous ne nous sommes jamais perdus de vu. Je viens de lui envoyer douze pâtés de campagne ! Lorsqu'il a découvert Arton, il s'est écrié : " Comme vous avez raison d'avoir choisi de vivre ici !" C'est un être qui possède le sens de l'émerveillement et le goût de la simplicité. J'aime beaucoup ses romans et ses anthologies, pourtant je reste insatisfaite, j'aimerais savoir qui il est au fond de lui. Même pour moi qui suis le témoin de sa vie, il demeure mystérieux…"
D'un écrivain à l'autre, la conversation glisse vers André Malraux, que Victoire a connu au temps où elle était journaliste de mode. " Je l'ai rencontré chez les Pompidou. J'avais l'impression d'être un buvard ; il m'a appris tellement de choses ! Il avait tout : l'intelligence, la culture, et une dimension supplémentaire, celle du mysticisme, même s'il se disait agnostique. Un homme fascinant, d'une pudeur et d'une sensibilité extraordinaires… Devant le lit de mort de Louise de Vilmorin, il s'est tourné vers moi en soupirant : " On n'aime jamais assez ceux qu'on aime…"
D'un écrivain à l'autre, la conversation glisse vers André Malraux, que Victoire a connu au temps où elle était journaliste de mode. " Je l'ai rencontré chez les Pompidou. J'avais l'impression d'être un buvard ; il m'a appris tellement de choses ! Il avait tout : l'intelligence, la culture, et une dimension supplémentaire, celle du mysticisme, même s'il se disait agnostique. Un homme fascinant, d'une pudeur et d'une sensibilité extraordinaires… Devant le lit de mort de Louise de Vilmorin, il s'est tourné vers moi en soupirant : " On n'aime jamais assez ceux qu'on aime…"
Re: Ces écrits qui me parlent
nenette a écrit:Il y a des gens avec qui l'on passe une grande partie de sa vie et qui ne vous apportent rien. Qui ne vous éclairent pas, ne vous nourrissent pas, ne vous donnent pas d'élan. Encore heureux quand ils ne vous détruisent pas à petit feu en se suspendant à vos basques et en vous suçant le sang.
Et puis...
Il y a ceux que l'on croise, que l'on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure et changent le cours de votre vie. Vous n'attendiez rien d'eux, vous les connaissiez à peine, vous vous êtes rendu léger, légère, au rendez-vous et pourtant, quand vous les quittez, ces gens étonnants, vous découvrez qu'ils ont ouvert une porte en vous, déclenché un parachute, initié ce merveilleux mouvement qu'est le désir, mouvement qui va vous emporter bien au-delà de vous-même et vous étonner. Vous ne serez plus jamais vermicelle, vous danserez sur le trottoir en faisant des étincelles et vos bras toucheront le ciel…
Vous , vous avez ce pouvoir. On a déjà dû vous le dire...pour le second paragraphe :-)
Re: Ces écrits qui me parlent
melu a écrit:
Vous , vous avez ce pouvoir. On a déjà dû vous le dire...pour le second paragraphe :-)
Je suis flattée, mais je crois que c'est l'effet du virtuel.
Re: Ces écrits qui me parlent
nenette a écrit:melu a écrit:
Vous , vous avez ce pouvoir. On a déjà dû vous le dire...pour le second paragraphe :-)
Je suis flattée, mais je crois que c'est l'effet du virtuel.
Tss un peu,un tout p'tit peu..:-)
Re: Ces écrits qui me parlent
Morgan Freeman, évoqué dans un autre sujet, inoubliable interprète de Nelson Mandela dans Invictus.
Magnifique poème.
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible.
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Sous les coups du hasard,
Ma tête saigne mais reste droite.
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et bien que les années menacent,
Je suis et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
Magnifique poème.
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible.
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Sous les coups du hasard,
Ma tête saigne mais reste droite.
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et bien que les années menacent,
Je suis et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
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